"Le Bord de la Mer" est un dialogue dans un style théâtral, en vers, construit selon un schéma actantiel ou le sujet, le personnage d'Harmodius entreprend une réflexion éthique sur sa décision de tuer un tyran. Dans sa quête de légitimité morale à commettre un assassinat, il est aidé par des adjuvants (une quinzaine de personnages dont la plupart n'apparaissent qu'une fois) et contrecarré par un seul opposant, un voleur (...)
[...] Hugo, le tyran représente Napoléon III et harmodius, un citoyen français qui pourrait sortir de l'anonymat pour changer le cours de l'histoire en assassinant un empereur dictatorial. II/ Le but des autres personnages ? Harmodius poursuit une sorte de monologue délibératif ou il affronte sa peur et son envie de renoncer. Tous les autres personnages présents (mise à part le voleur) vont encourager Harmodius à tuer le tyran. Plus le texte avance, plus les arguments vont être convaincants, c'est à dire de nature à lever l'interdit moral du meurtre. III/ Lecture analytique : vers par vers. [...]
[...] Harmodius est le sujet, mais aussi le destinataire de ce schéma actantiel. Seul Harmodius, le voleur et le forçat sont des personnages réels, les autres étant des allégories qui personnifient à tour de rôle des objets, des animaux, des éléments naturels ou encore des valeurs abstraites ou des concepts humains. Les personnages peuvent aussi comme dans un rêve symbolisé les divers aspects de la personnalité d'Harmodius. En effet, il est possible que les personnages représentent les différentes facettes qui structurent la personnalité inconsciente du rêveur. [...]
[...] L'étendue et la gravité des crimes commis par le Tyran. L'épée et le tombeau faisant appel au courage d'harmodius. _des arguments d'ordre social : Il doit délivrer le pays de son oppresseur. Rétablir la liberté et restaurer les institutions qui garantissent un fonctionnement équitable et prospère. _des arguments d'ordre affectifs : Ta patrie, sa mère le supplie d'accomplir son devoir. Toutes les victimes méritent une vengeance. [...]
[...] V20 entrent en scène une série de personnage qui représentent les valeurs morales toutes bafouées par le Tyran : la loi, la justice, la liberté (et les oiseaux qui la symbolise), le serment, la patrie mon fils, je suis ta mère et enfin la conscience qui donne à Harmodius l'autorisation finale et fait pencher la balance. L'acte que va commettre harmodius est donc moralement légitime : il n'en gardera aucun remords. Seul le personnage du voleur, symbolisant la malhonnêteté, tentera d'apporter un contre argument et cherche à empêcher le meurtre Nous l'aimons V. Hugo rappel à travers ce personnage que comme dans toutes les dictatures une partie de la population soutient le régime. Conclusion Finalement, la nécessité de ce meurtre est soutenue par : _des arguments d'ordre moral. [...]
[...] V2 (milieu) Harmodius a peur, il essaie de fuir la situation en évoquant parfois un prétexte ou en changeant de sujet qu'es-tu ? et à la fin du V36 et V39 il craint de se conduire lâchement en attaquant un homme seul dans l'obscurité. V2 (fin) le tombeau, métaphore de la mort donne des ordres à Harmodius et lui simplifie la situation Exécute ou péris (en l'occurrence, ce sera exécute et péris puisqu'il sera exécuté immédiatement après son acte). Cette mort est personnifiée à plusieurs reprises dans le texte du V2 au V16 : _ Le navire qui emporte les morts _la terre, remplie de mort qu'elle sent s'agiter en elle _la mer rouge de sang à la place d'être bleu _le vent meurt en regardant du coté de la Grèce qui symbolise la liberté. [...]
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