Commentaire composé semi-rédigé du chapitre 5 du premier livre des Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand.
[...] En quelques lignes, on voit bien toutes les modalités qui font les richesses de ce livre. Projet de Chateaubriand = Prédestination Continuité. Les épisodes sont racontés avec un regard tendre et nostalgique et même avec une mise à distance humoristique. L'entrelacement du projet historique et du projet personnel dans les "Mémoires d'outre-tombe" a permis d'opposer le destin public et l'existence privée. Chateaubriand est donc en position exceptionnelle de témoin. L'éducation sévère lui a permis la constitution d'un "moi" original et souffrant. [...]
[...] Chateaubriand en racontant son enfance, la fait revivre. En effet, l'anecdote est placée sous le signe de l'humour (mais pas de la ridiculisation) : "parodie d'un récit épique dans son enfance". Chateaubriand pose donc sur la bataille un regard amusé (lexique). L'anecdote est là aussi pour nous préparer à la comparaison avec Horiatus (Horiatus Cocles, en latin cocles signifie borgne de naissance. C'est le surnom d'Horatius, héros légendaire romain qui au VIème siècle avant J.C, durant la guerre contre Porsenna aurait défendu seul le pont Subliciu contre toute une armée). [...]
[...] Son oeuvre, les "Mémoires d'outre-tombe", relève de l'autobiographie. Il va y avoir, en partie, le récit rétrospectif de la vie de Chateaubriand et l'évocation de faits historiques. La rédaction débute vers 1809, Chateaubriand a alors 41 ans, c'est l'âge de la maturité, du bilan. L'ouvrage sera rédigé principalement de 1811 à 1822, et achevé de 1830 à 1841, puis publié à titre posthume. Nous sommes dans le cadre de la biographie et plus précisément dans l'autobiographie dans lequel on se propose d'étudier la représentation de l'enfance. [...]
[...] Conclusion : S'il prend plaisir à faire revivre son enfance, c'est que Chateaubriand éprouve une certaine nostalgie. II - La prédestination malheureuse Dans les second et quatrième paragraphes, l'auteur utilise le passé pour décrire des blessures et ses difficultés/sentiments qu'il éprouve. [Cependant, c'est toujours le présent d'énonciation qui domine après le quatrième paragraphe]. Il y a tout d'abord une volonté de dramatiser la situation physique de l'enfant : par le lexique et le caractère hyperbolique notamment "oreille tombée, sanglant, figure débiffée, crainte, coeur me battait" pour mettre en évidence la rigidité de l'éducation reçue (Mais c'est tout de même de l'humour, ce qui atténue l'effet de l'hyperbole). [...]
[...] Il faut aussi allusion à Charles X (le compte d'Artois), ainsi il juxtapose les évènements privés, le combat avec son ami, et les faits publics, c'est-àdire l'Histoire, avec Charles balayé en 1830 après la Révolution par Louis Philippe qui l'est à son tour en 1848. Il évoque aussi l'année 1777. Mais quel sens à ce second parallélisme ? On note la double négation "ne sait si ce ne futé" (précaution oratoire qui ouvre le paragraphe) et les termes "sauf erreur de mémoire", "qui aurait pu" (Hypothèse Scrupule du mémorialiste ? [...]
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