Le texte que nous allons étudier est extrait de la première partie du Tome III des Mémoires d'outre-tombe publiés entre 1848 et 1850 et écrites par Chateaubriand. Il s'agit d'une partie de ses mémoires qu'il a écrites chez des amis dans le calme du château de Montboissier. C'est grâce au chant d'une grive qu'il a entendu dans le parc qu'il se remet en mémoire les années de son adolescence bretonne passée au château de Combourg. Chateaubriand nous expose son projet autobiographique et ses ambitions.
[...] Ce que je serai devenu quand ces Mémoires seront publiés. Je fus tiré de mes réflexions par le gazouillement d'une grive perchée sur la plus haute branche d'un bouleau. A l'instant, ce son magique fit reparaitre à mes yeux le domaine paternel ; j'oubliai les catastrophes dont je venais d'être le témoin, et, transporté subitement dans le passé, je revis ces campagnes où je j'entendis si souvent siffler la grive. Quand je l'écoutais alors, j(étais triste de même qu'aujourd'hui ; mais cette première tristesse était celle qui naît d'un désir vague de bonheur, lorsqu'on est sans expérience : la tristesse que j'éprouve actuellement vient de la connaissance des choses appréciées et jugées. [...]
[...] Le second est dans le bois de Combourg : L12 ces campagnes L10 domaines paternelles autrement dit l'endroit où il a passé une partie de son adolescence. L'évocation de ces 2 lieux va le conduire à faire un bilan et à comparer ce qu'il ressentait à Montboissier et à Combourg L13 j'étais triste, de même qu'aujourd'hui, pourtant il ne s'agit pas de la même tristesse L15 désir vague de bonheur et espoir. Aujourd'hui la tristesse est sans espoir L15-17. La tristesse que j'éprouve actuellement , autrement dit Chateaubriand paraît blessé, je n'est plus rien à apprendre, blasé : L17 à travers les vocations de ces lieux Chateaubriand nous fait part d'une réel nostalgie, désespérance L1-2. [...]
[...] Enfin une série de notation se rapporte à un passé plus lointain, ancien. L12 je revis ces campagnes ou j'entends si souvent souffler la grive. Sont rattachés à cette expression les verbes suivants : L13 j'étais triste, j'écoutais, il s'agit là de l'adolescence du narrateur, de Chateaubriand. On remarque que l'imparfait et le passé simple sont utilisé pour le passé proche ou ancien, pour classer, hiérarchiser les actions, il faut se fier à d'autres indices : L1 hier, L13 alors. [...]
[...] C'est grâce au chant d'une grive qu'il a entendu dans le parc, qu'il se remet en mémoire les années de son adolescence bretonne passée au château de Combourg. Chateaubriand nous expose son projet autobiographique et ses ambitions. Lecture du texte Reformulation de la question On peut se demander quelles sont les caractéristiques spécifiques de l'écriture autobiographique. Annonce du plan Nous verrons dans un premier temps le récit autobiographique appartenant aux mémoires, ensuite l'importance du temps puis des lieux, enfin la métaphore. [...]
[...] On remarque des pronoms personnelles compléments : L1 me, L2 m', L4 moi. On voit des adjectifs possessif : L7 mes, ma. Chateaubriand est à la fois l'auteur, le locuteur, le personnage car c'est lui qui a écrit ses mémoires donc il parle à la première personne du singulier. Chateaubriand se prend pour objet de l'analyse, et sujet. Lecteur Chateaubriand utilise la première personne du pluriel : L18 mettons, L19, hâtons-nous. On a l'impression qu'il invite le lecteur à le rejoindre dans son histoire. [...]
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