Commentaire détaillé de Le Chartreuse de Parme de Stendhal. L'action se situe en Italie, pays qu'adore Stendhal. Au début du roman, Gina del Dongo, la jeune tante de Fabrice, revient au château de Grianta, le château de son enfance, après la mort de son époux. L'extrait proposé décrit de manière lyrique, le paysage familier du lac de Côme et évoque les sentiments heureux qu'éprouve Gina dans ce lieu privilégié. Ce commentaire a pour problématique : "Comment l'auteur amène-t-il le lecteur à partager sa conception du bonheur ?".
[...] L'imagination est touchée par le son lointain de la cloche de quelque petit village caché sous les arbres: ces sons portés sur les eaux qui les adoucissent prennent une teinte de douce mélancolie et de résignation, et semblent dire à l'homme: La vie s'enfuit, ne te montre donc point si difficile envers le bonheur qui se présente, hâte-toi de jouir. Le langage de ces lieux ravissants, et qui n'ont point de pareils au monde, rendit à la comtesse son coeur de seize ans. Elle ne concevait pas comment elle avait pu passer tant d'années sans revoir le lac. Est-ce donc au commencement de la vieillesse, se disait-elle, que le bonheur se serait réfugié? Texte copié sur ABU. [...]
[...] Le système énonciatif amène donc chaque lecteur à réfléchir sur le temps qui passe mais avec bonheur (relever les 4 occurrences de ce mot), à partir des sentiments de la comtesse. II- Un paysage privilégié qui procure du bonheur Cf. l'épigraphe de l'Arioste : elle assigne aux lieux agréables l'invitation à noircir du papier C'est parce qu'en Italie , le monde est beau, que l'écrivain se sent sollicité à produire. Les éléments de la description : un paysage romantique La description : que voit-on ? [...]
[...] Ici de tous côtés je vois des collines d'inégales hauteurs couvertes de bouquets d'arbres plantés par le hasard, et que la main de l'homme n'a point encore gâtés et forcés à _rendre du revenu_. Au milieu de ces collines aux formes admirables et se précipitant vers le lac par des pentes si singulières, je puis garder toutes les illusions des descriptions du Tasse et de l'Arioste. Tout est noble et tendre, tout parle d'amour, rien ne rappelle les laideurs de la civilisation. Les villages situés à mi-côte sont cachés par de grands arbres, et au-dessus des sommets des arbres s'élève l'architecture charmante de leurs jolis clochers. [...]
[...] Le ravissement esthétique ramène à l'amour. Désir de profiter de la vie à cause de l'obsession de l'âge : la retraite (l. 8,67) la vieillesse et la jeunesse cœur de seize ans (l. et l'obsession du temps qui passe à 62). Le spectacle des lieux provoque le ravissement, l'austérité des Alpes amène à la réflexion sur le malheur et donc provoque le désir de jouissance l'envie de bonheur. III- L'invitation au bonheur Relever le champ lexical du bonheur : même les plantes sont heureuses ! [...]
[...] Mais on relève des interventions du narrateur : l'âme mobile de la comtesse puis l à 15 et l à sa capacité à vivre au présent. Ces incursions sont des marques de l'oralisation (ne pas oublier que Stendhal a dicté son roman). Ces interventions sont aussi le signe de l' ironie bienveillante du narrateur à l'égard des héros & On élargit l'énonciation avec l'argument d'autorité des voyageurs (l. 21) puis avec l'ensemble des hommes qu'on voudrait tous habiter l ; et semblent dire à l'homme l. [...]
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