L'auteur ouvre son récit sur une opinion commune selon laquelle on ne croit pas aux apparitions surnaturelles. A cela, l'auteur semble opposer les récits et témoignages historiques qui pourtant, par moment ont autant de véracité, de consistance que ceux qui attestent avoir connu une expérience surnaturelle. L'auteur quitte donc définitivement le genre merveilleux puisque ce qu'il va raconter provient de « quatre témoins dignes de confiance » et l'intersubjectivité garantit au lecteur la véracité de l'histoire qui va suivre (...)
[...] Le Roi, gêné par sa réponse, va à la fenêtre : il fait nuit noire, climat propice au fantastique. L'auteur fait une digression sur l'histoire contemporaine et là où logent maintenant les Rois de Suède, ce qui a pour effet de renforcer le réalisme malgré le cadre historique lointain : la longue lignée des Rois de Suède descendants de Charles XI logent dans un palais en bordure de Stockholm. Cette digression provoque aussi un ralentissement dans l'action et entretient le suspense. [...]
[...] En effet, on possède encore la trace écrite mais plus encore on peut comparer le récit qu'il en fait aux Rois qui vont se succéder à sa suite. Le titre Vision de Charles XI prend alors tout son sens : ce n'est pas une simple expérience étrange du surnaturel mais bien une vision vers l'avenir, une pré-vision dans le cas présent. Finalement, si l'on devait classifier cette histoire dans une catégorie ce serait le genre fantastique : une histoire se mêle à l'Histoire, donnant plus de véracité aux faits puisque l'auteur se base sur des personnes et non des personnages ayant existé. [...]
[...] L'auteur compare cette impression à une anecdote réaliste : un acteur ne voit qu'une masse confuse formant son public. Sur le trône du Roi se trouve un cadavre ensanglanté, portant les attributs royaux (notons que l'auteur traduit l'étonnement des personnages mais veille aussi à donner une description de ce qui se trame dans ses lieux, très précise, et donc concevable comme le veut le genre fantastique). A sa droite un enfant et à sa gauche un vieillard revêtu d'un manteau de cérémonie. [...]
[...] L'auteur quitte donc définitivement le genre merveilleux puisque ce qu'il va raconter provient de quatre témoins dignes de confiance et l'intersubjectivité garantit au lecteur la véracité de l'histoire qui va suivre. Charles XI, père de Charles XII, régna sur la Suède et instaura un pouvoir fort, despotique. Cet homme froid fut, à l'étonnement de tous, touché par la mort de sa femme Ulrique Éléonore et en conséquence, devint encore plus détestable. Un soir d'automne il avait demandé à Baumgarten, un médecin qui ne jurait que par les sciences et possédant donc un esprit rationnel, de venir pour une consultation. Le comte Brahé, son chambellan se trouvait aussi dans son cabinet. [...]
[...] Mais chacune des suppositions est contredite. Finalement, le Roi se décide à aller lui-même s'informer de la cause de cette étrange lumière non sans éprouver une terreur religieuse Suivit du chambellan et du médecin, il ordonne au concierge de lui ouvrir les portes de la salle des États. Contre toute attente, les murs sont recouverts de tentures noires et le concierge ne peut offrir une explication rationnelle. L'atmosphère est lourde et le groupe pressent que quelque chose étrange risque de survenir . [...]
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