La lecture du texte montre que celui qui parle, L'abbé (1. 1), construit son exposé sur des comparaisons constantes entre des artistes d'époques différentes.
* Les artistes comparés : la première comparaison est celle qu'il établit entre Le Brun, qui est son contemporain et Raphaël, un peintre du XVIe siècle (I. 2-6). La seconde, qui aborde un autre domaine, la sculpture (I. 7), met en parallèle ceux que l'abbé désigne par la formule nos bons sculpteurs (I. 7-8), nos meilleurs sculpteurs (I. 10) sans les nommer, et deux grands sculpteurs de l'époque classique à Athènes, Phidias et Polyclète (I. 8). Lorsqu'il aborde des artistes de l'Antiquité, celui qui parle met en parallèle Virgile avec d'une part tous les autres (I. 1 5-16), ceux qui l'ont précédé et tous les poètes qui l'ont suivi (I. 1 6), de même qu'il compare notre siècle (I. 19), c'est-à-dire le siècle de Louis XIV, à l'époque des Anciens (I. 20). Les deux dernières comparaisons sont celles de Virgile et d'Homère (I. 24) avec les Modernes (I. 24) et celle du siècle de Louis XIV avec le siècle d'Auguste (I. 31). Ces comparaisons sont exprimées de différentes façons. Concernant la peinture, la première comparaison utilise l'adjectif préférables (I. 3), et le comparatif d'un adverbe : plus parfaitement que (I. 4-5) ; pour ce qui est de la sculpture, on note l'emploi de comparatifs, mieux instruits (I. 8), plus estimables (I. 9) ; dans l'exemple de la poésie épique, on observe de nouveau l'emploi du comparatif de supériorité, plus excellent (I. 1 5), plus de génie (I. 16), mais aussi d'infériorité, avoir moins su (I. 1 7). On note encore le comparatif à un plus haut degré de perfection (I, 1 9), un plus beau poème que l'Enéide (28).
- Les parallèles établis dans l'extrait révèlent les points suivants :
- Celui qui parle aborde plusieurs domaines artistiques : la peinture, la sculpture, la littérature ;
- En ce qui concerne les Modernes, il ne cite aucun nom précis ;
- Les comparaisons portent sur des artistes très éloignés les uns des autres, ceux du siècle d'Auguste et ceux du 17e siècle, mais aussi ceux d'époques plus proches, Le Brun et Raphaël, par exemple ; (...)
[...] La coexistence de ces deux critères ne facilite pas les jugements portés sur les œuvres. Ce à quoi conduit l'application des deux critères : il est intéressant de constater que les mises en parallèle d'artistes d'époques différentes et de leurs productions par l'abbé ne conduisent pas à des jugements tranchés. Ainsi en ce qui concerne Le Brun et Raphaël, Raphaël l'emporte : ses tableaux sont présentés comme préférables (I. mais Le Brun est présenté comme ayant une meilleure connaissance de la peinture (I. [...]
[...] Lorsqu'il aborde des artistes de l'Antiquité, celui qui parle met en parallèle Virgile avec d'une part tous les autres ceux qui l'ont précédé et tous les poètes qui l'ont suivi de même qu'il compare notre siècle (I. c'est-à-dire le siècle de Louis XIV, à l'époque des Anciens (I. 20). Les deux dernières comparaisons sont celles de Virgile et d'Homère (I. 24) avec les Modernes (I. 24) et celle du siècle de Louis XIV avec le siècle d'Auguste (I. 31). Ces comparaisons sont exprimées de différentes façons. Concernant la peinture, la première comparaison utilise l'adjectif préférables (I. et le comparatif d'un adverbe : plus parfaitement que (I. [...]
[...] ce qui lui confère une supériorité sur ceux qui l'ont précédé. II. les conséquences de leur application La mise en parallèle d'artistes d'époques différentes repose, pour celui qui parle, sur deux critères nettement exprimés. Le critère de la connaissance des règles : le premier critère est donné dès le début du texte, c'est la connaissance technique du domaine envisagé. Ce critère est d'abord exprimé à propos de Le Brun sous la forme une infinité de secrets dans cet art (I. [...]
[...] On retrouve ici la grande question des codes et des règles, thème de réflexion de toute la pensée classique. II. Une argumentation personnelle Le caractère personnel des propos de l'abbé se marque à la présence de la première personne ; il s'efforce de donner à ses propos la forme d'une argumentation rigoureuse. m La présence de la subjectivité : celui qui parle, l'abbé, exprime ce qu'il pense. Les expressions je suis demeuré d'accord (I. j'ai soutenu et je soutiendrai (I. [...]
[...] On peut cependant juger la conclusion discutable dans la mesure où elle ne tient pas compte d'une donnée importante, qui est l'évolution du goût, sauf si la notion de précepte prend en compte non seulement les connaissances techniques, mais aussi la manière dont se manifestent les liens entre les productions artistiques et la sensibilité de leur époque. Texte étudié : Dans une conversation entre un président, un abbé et un mondain, Perrault traite de la question de l'imitation des Anciens à travers des points de vue opposés. C'est ici l'abbé qui parle. [...]
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