Ce texte est extrait du troisième livre de l'œuvre autobiographique intitulée Mémoires d'outre-tombe écrite par François René de Chateaubriand et publiée en 1848. Ecrite en quarante ans, cette oeuvre relate les événements politiques et historiques auxquels Chateaubriand a assisté, mais également des détails de sa vie privée et de ses aspirations personnelles. C'est ainsi que dans tout ce chapitre 3, l'auteur évoque une période de sa jeunesse lorsqu'il n'avait alors qu'entre seize et dix-huit ans et qu'il vivait encore au château de Montboissier avec sa mère, son père et sa dernière sœur Lucile. Cet extrait nous livre plus particulièrement les souvenirs que l'auteur a gardés des soirées au château et de son père.
Nous pouvons dès lors nous demander comment dans cet extrait, Chateaubriand parvient à livrer au lecteur l'image d'un être terrifiant que fut son père.
[...] Chapitre troisième des Mémoires d'outre-tombe de François de Chateaubriand Plan I. Une demeure familiale obscure, étrange et angoissante. A. Un contraste manifeste entre ombre et lumière B. Un silence accablant C. Un univers inquiétant II. Une scission au sein d'un même foyer familial. A. Le père : un être terrifiant en soi B. [...]
[...] Enfin, à la fin du texte, le départ du père est libérateur. Le charme est rompu, c'est un "désenchantement" (l.32). Le silence est rompu, Lucile, Chateaubriand et leur mère recouvrent "les fonctions de la vie" (l.31). [...]
[...] Introduction Ce texte est extrait du troisième livre de l'œuvre autobiographique intitulée Mémoires d'outre-tombe écrite par François René de Chateaubriand et publié en 1848. Écrite en quarante ans, cette oeuvre relate les événements politiques et historiques auxquels Chateaubriand a assisté, mais également des détails de sa vie privée et de ses aspirations personnelles. C'est ainsi que dans tout ce chapitre l'auteur évoque une période de sa jeunesse lorsqu'il n'avait alors qu'entre seize et dix-huit ans et qu'il vivait encore au château de Montboissier avec sa mère, son père et sa dernière sœur Lucile. [...]
[...] Enfin, la seule tentative de communication entre les deux enfants, se fait par inquiétude d'être entendu par le père: "nous échangions quelques mots à voix basse" (l.14) puis "nous nous taisions" (l.15) Cette tentative est alors vite perçue par le père: "Il nous disait en passant: "De quoi parliez-vous?" Saisis de terreur, nous ne répondions rien" (l.16-17). Enfin, on assiste avant tout à un univers inquiétant. En effet, Nous venons de voir que l'image terrifiante du père est introduite en grande partie par l'atmosphère étrange et inquiétante dans lequel il vit. [...]
[...] Ce jeu d'ombre et de lumière crée une atmosphère propice à la montée de la peur et de l'introduction du fantastique. De plus, on remarque que l'espace est divisé en deux zones: d'une part la chaleur du foyer, illustrée par les termes cheminée bougie feu (l.5) où se trouvent Lucile, Chateaubriand et sa mère, symbolisant la chaleur affective. D'autre part la froideur de la vaste salle, éclairée que par une seule bougie (l.10), qui s'ouvre sur tout le reste du château rafraîchi par les longues et glaciales nuits d'hiver : le père qui déambule dans cette partie sombre et froide de la salle se présente alors comme une source de froideur affective. [...]
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