Bug Jargal est un roman écrit par Victor Hugo dans une première version en 1819 qui ne sera pas signée puis dans une deuxième version en 1826 éditée sous son nom. Victor Hugo est un des grands noms de la littérature française, par ses différentes prises de position, et parce qu'il est à la tête du mouvement romantique qui se développe particulièrement au XIXe en France.
Bug-Jargal, loin de tout cela, raconte au sein d'une fiction la révolte des esclaves de Saint-Domingue de 1791. C'est grâce au récit du capitaine qu'est mis en scène le personnage de l'esclave Pierrot, connu également sous le pseudonyme de Bug-Jargal. Les deux personnages au travers de l'histoire se sauvent la vie mutuellement, créant ainsi entre eux un lien d'amitié. Dans cet extrait, nous avons affaire au récit autobiographie de Pierrot, raconté à Léopold. Ainsi il serait intéressant de se demander, de quelle manière le personnage de Pierrot est mis en scène au sein de la révolution de 1791.
[...] L'extrait explique de quelle manière Pierrot va devenir bug-Jargal un des chefs de la révolution de Saint-Domingue, dans la fiction de Victor Hugo. La dualité du personnage s'explique principalement dans ces dénominations qui sont Pierrot et Bug-Jargal. Pierrot désigne l'esclave, et bug-Jargal, l'homme révolté qui va se battre pour la libération des esclaves. C'est d'ailleurs à la fin de cet extrait que la dualité du personnage est révélée au capitaine. Le basculement de Pierrot, vers bug-Jargal se fait au travers de la mort successive des membres de sa famille, et de la demande de vengeance de sa femme et des autres esclaves, Elle est morte et m'a demandé vengeance.[ ] Tous les miens me pressaient [ ] de me venger On a l'impression que comme il est devenu esclave, il est devenu un des chefs de la révolte sans l'avoir réellement décidé. [...]
[...] Dans la seconde partie de son récit, bug-Jargal explique les pratiques de la traite esclavagiste. Comme nous l'avons déjà vu, Bug-Jargal prend du recul par rapport à son récit, il porte un regard extérieur en ne s'intégrant pas en tant que sujet je dans les différentes actions. Ce trait est encore plus marqué dès qu'il est dans la position d'esclave. Dans le récit, où il explique la séparation des membres de sa famille, il n'utilise que des tournures à la voix passive, renforçant le fait qu'il n'était que spectateur et qu'il ne pouvait agir dans sa condition : On sépara le jeune lion on enleva la jeune épouse à son époux De plus il ne se désigne jamais de manière directe, qu'au travers de métaphore comme le jeune lion rappelant son statut de fils du roi de Kakongo ou encore au travers de ses divers statuts comme son fils son époux le père Ces divers statuts évoqués ont pour rôle de montrer qu'il est un homme à part entière, il est intégré à une famille dans un cadre social comme tout homme. [...]
[...] Le capitaine se soumet et compatit sur l'histoire de Pierrot. On trouve même la notion d'égalité entre les personnages avec la récurrence du mot frère lorsque Pierrot s'adresse au capitaine. Le mot frère montre ainsi l'égalité entre les deux hommes, avec le sentiment d'appartenir à la même famille, celle de l'Homme. Au sein même de cette révolte, ce duo montre un exemple de tolérance, où ni le blanc n'est supérieur ni le noir. Le noir refuse même que le capitaine, d'une certaine manière, se soumette lorsqu'il se jette à ses pieds car il l'arrêta d'un air offensé ».Mais le plus important dans ce passage dans la relation de Pierrot et du capitaine, c'est qu'à la fin de ce chapitre il y a une révélation pour le capitaine. [...]
[...] - Frère, le dernier des petits- fils du roi de Kakongo venait d'expirer sous les coups d'un blanc ! Les autres l'avaient précédé. Il s'interrompit et me demanda froidement : - Frère, qu'aurais-tu fait ? Ce déplorable récit m'avait glacé d'horreur. Je répondis à sa question par un geste menaçant. Il me comprit et se mit à sourire avec amertume. Il poursuivit : - Les esclaves se révoltèrent contre leur maître, et le punirent du meurtre de mes enfants. Ils m'élurent leur chef. [...]
[...] Après la séparation de sa famille, Pierrot raconte de quelle manière il a revu les membres de sa famille. Il a revu son père subissant le même sort d'Ogé, montrant ainsi la cruauté des maîtres et leur droit à faire subir n'importe quelle atrocité. Sa femme a été prostituée et a connu également la mort, les maîtres pouvant contraindre leurs esclaves à faire ce qu'ils voulaient. Puis lorsqu'il essaie «d'arracher [ses] enfants des mains d'un maître féroce il découvre que ses enfants sont morts à force d'être battus par leur maître. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture