Chapitre 30 Candide Voltaire Commentaire de texte
Si Victor Hugo a marqué le XIXème siècle, Jean-Marie Arouet dit Voltaire incarne le siècle précédent, connu sous le nom de siècle des Lumières. Son oeuvre immense a pour enjeu l'un des combats majeurs de cette époque, à savoir la lutte pour une société plus juste, en réaction contre ce qu'il nomme lui-même « l'Infâme », c'est-à-dire toutes les formes de fanatismes et d'intolérance. S'il a écrit des ouvrages très variés comme Essai sur les moeurs (1769), Traité sur la tolérance (1763), Dictionnaire philosophique (1764), Lettres, il est aussi devenu le maître incontesté du conte philosophique avec Zadig en 1747 mais surtout avec Candide ou l'Optimisme, publié douze ans plus tard. Le héros éponyme, qui a passé une enfance heureuse dans le château de son oncle, le baron de Thunder-ten-Tronckh, est chassé brutalement de cet univers idyllique lorsqu'on découvre son amour pour Cunégonde. S'ensuit alors un nombre d'aventures inimaginables : chaque fois proche de la mort, il finit toujours par s'en sortir. A la fin du récit, Candide retrouve à Constantinople tous les acteurs du conte auquel s'est adjoint frère Giroflée. Si, au début du chapitre 30, la situation est encore loin d'être idéale, une rencontre va permettre à Candide de sortir de l'impasse : celle du vieillard qui démontre que le bonheur est à leur portée grâce au travail. En quoi cet épisode qui clôt l'oeuvre de Voltaire est-il l'excipit d'un conte philosophique ?
[...] La formule de clôture : « Il faut cultiver notre jardin » → Travail de la terre → Travail intellectuel : « jardin » = métaphore de l'esprit CONCLUSION A travers cet excipit de Candide, Voltaire clôt le récit à la fois sur le plan spatial mais propose aussi une synthèse de la situation finale des différents personnages. Il définit par ailleurs la sagesse comme un renoncement à toute forme d'ambition, comme le refus de démonstrations interminables et comme un état d'esprit qui passe par les bienfaits du travail. On peut ainsi voir que la morale du jardin oppose clairement l'activité aux discours inutiles. [...]
[...] S'ensuit alors un nombre d'aventures inimaginables : chaque fois proche de la mort, il finit toujours par s'en sortir. A la fin du récit, Candide retrouve à Constantinople tous les acteurs du conte auquel s'est adjoint frère Giroflée. Si, au début du chapitre 30, la situation est encore loin d'être idéale, une rencontre va permettre à Candide de sortir de l'impasse : celle du vieillard qui démontre que le bonheur est à leur portée grâce au travail. En quoi cet épisode qui clôt l'œuvre de Voltaire est-il l'excipit d'un conte philosophique ? [...]
[...] C Les bienfaits du travail Le travail, concentration de toutes les vertus : → Selon le vieillard, « le travail éloigne de nous trois grands maux, l'ennui, le vice et le besoin.» (l.34-35) FORME DE SENTANCE, PROVERBE) Le travail est donc une nécessité spécifique parce qu'il éloigne l'ennui, c'est un besoin moral car il éloigne le vice des hommes et c'est une utilité économique car il supprime toute dépendance. Un éloge des activités manuelles : → On note le champ lexical des activités artisanales connotées de manière laudative : - « louable dessein » (l. 63) - « talents » (l. [...]
[...] Il renonce par conséquent à toute ambition de pouvoir et de richesse. Par contraste à l'épisode des rois déchus du chapitre 26, la vie de la métairie est valorisée. B Le refus des raisonnements stériles Les discussions, seul moyen pour dissiper l'ennui : → Candide, Martin et Pangloss se nourrissent de réflexions sur l'instabilité permanente des « grandeurs » (l. Pangloss accumule ainsi les exemples de cruelles épurations des lignes 41 à 55. C'est le moyen pour Voltaire de critiquer, sous forme d'allusion, les changements incessants de ministres sous Louis XV. [...]
[...] « Cultiver son jardin » signifie travailler socialement ainsi que se cultiver intellectuellement. Candide est un conte philosophique et, de ce fait, le dénouement n'est pas totalement heureux. Le héros éponyme trouve la paix dans un choix de vie supportable, bien loin des rêves de l'Eldorado. Cette décision est un aboutissement de tout un parcours et, même si ce n'est pas parfait, il ne dépend plus des caprices du sort. On peut dire de la conclusion de ce conte qu'elle est finalement une leçon de modestie et de simplicité. [...]
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