Chapitre 3 Candide de Voltaire Commentaire de texte
INTRODUCTION
Si Victor Hugo a marqué le XIXème siècle, François-Marie Arouet dit Voltaire incarne le siècle précédent, connu sous le nom de siècle des Lumières. Son oeuvre immense a pour enjeu l'un des combats majeurs de cette époque, à savoir la lutte pour une société plus juste, en réaction contre ce qu'il nomme lui-même « l'Infâme », c'est-à-dire toutes les formes de fanatismes et d'intolérance. S'il a écrit des ouvrages très variés comme Essai sur les moeurs (1769), Traité sur la tolérance (1763), Dictionnaire philosophique (1764), Lettres, il est aussi devenu le maître incontesté du conte philosophique avec Zadig en 1747 mais surtout avec Candide ou l'Optimisme, publié douze ans plus tard. Le héros éponyme, qui a passé une enfance heureuse dans le château de son oncle, le baron de Thunder-ten-Tronckh, est chassé brutalement de cet univers idyllique lorsqu'on découvre son amour pour Cunégonde. S'ensuit sa fuite et sa capture par les Bulgares, aux côtés desquels il est enrôlé. Il assiste alors à la bataille qui oppose son camp à celui des Abares. Comment Voltaire, à travers son oeuvre, et plus particulièrement ce passage, renforce-t-il son combat philosophique en mobilisant les ressources du langage pour servir son arme favorite, l'ironie ? Nous verrons en quoi il nous propose une vision particulière de la guerre avant de nous intéresser à l'efficacité de sa dénonciation.
[...] S'ensuit sa fuite et sa capture par les Bulgares, aux côtés desquels il est enrôlé. Il assiste alors à la bataille qui oppose son camp à celui des Abares. Comment Voltaire, à travers son œuvre, et plus particulièrement ce passage, renforce-t-il son combat philosophique en mobilisant les ressources du langage pour servir son arme favorite, l'ironie ? Nous verrons en quoi il nous propose une vision particulière de la guerre avant de nous intéresser à l'efficacité de sa dénonciation. [...]
[...] Ce chapitre peut être ainsi lu de plusieurs façons. On peut en effet le considérer dans une perspective simplement narrative: c'est le premier choc de Candide, qui le confronte au problème de la guerre. Toutefois, on peut y voir une approche philosophique : c'est l'apparition du Mal sur la terre. Quoi qu'il en soit, on peut se demander si Voltaire n'a pas trouvé en Candide, le plus achevé de ses contes philosophiques, le moyen de continuer à transmettre les idéaux des Lumières, tout en échappant à la censure, dont Diderot a fait les frais pour son Encyclopédie l'année précédente. [...]
[...] → référence au théâtre avec le mot « héroïque » (l.14) La façon de montrer la mort : → le mot « mort » n'est prononcé que deux fois aux lignes 10 et 28 → grandeur très approximative du nombre de soldats tués : « à peu près » (l.6) ; « quelques » (l.8) ; « environ » (l.10); « une trentaine » (l.12) → euphémismes : « renversèrent » (l.5) ; « ôta du meilleur des mondes » (l.7) ; « rendaient les derniers soupirs » (l.26) B La responsabilité La remise en cause du pouvoir → La responsabilité de la guerre est identique dans les deux camps et incombe à leurs souverains : « les deux rois » (l.15) ainsi qu'à leur soif de conquête La remise en question du droit public → « les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public » (l.21) La complicité de la religion → « Te Deum » (l.15) CONCLUSION On peut finalement dire que la vision première de la guerre est totalement inattendue puisque Voltaire nous la présente comme une guerre esthétique, bénéfique mais aussi justifiée et acceptée. Malgré tout, ce point de vue est nuancé par une vision totalement dénuée de sentiments ainsi qu'une vision négative. Si les moyens mis en œuvre pour la dénonciation passent donc par la description réaliste des conséquences de la guerre sur des civils innocents, Voltaire s'appuie également sur l'ironie et la critique déguisée. [...]
[...] CANDIDE Chapitre Plan détaillé INTRODUCTION Si Victor Hugo a marqué le XIXème siècle, François-Marie Arouet dit Voltaire incarne le siècle précédent, connu sous le nom de siècle des Lumières. Son œuvre immense a pour enjeu l'un des combats majeurs de cette époque, à savoir la lutte pour une société plus juste, en réaction contre ce qu'il nomme lui-même « l'Infâme », c'est-à-dire toutes les formes de fanatismes et d'intolérance. S'il a écrit des ouvrages très variés comme Essai sur les mœurs (1769), Traité sur la tolérance (1763), Dictionnaire philosophique (1764), Lettres, il est aussi devenu le maître incontesté du conte philosophique avec Zadig en 1747 mais surtout avec Candide ou l'Optimisme, publié douze ans plus tard. [...]
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