Baudelaire s'est inspiré de plusieurs muses pour écrire certains des poèmes de son recueil : principalement Jeanne Duval (XXII à XXXIX), jeune actrice mulâtre, la belle Apollonie Sabatier (XL à XLVIII) et l'actrice Marie Daubrun (XLIX à LVIII). Absent de la première édition, ce LVIème poème de la deuxième édition (1861) est donc dédié à cette dernière.
Parmi les sources de l'inspiration poétique, les saisons occupent une place non négligeable. Et depuis toujours l'automne, avec son charme mélancolique, est celle qui semble exercer la plus grande influence sur la sensibilité des poètes. D'un point de vue formel, ce poème est composé de sept strophes, réparties en deux ensembles, le premier faisant référence à l'angoisse de la mort et au spleen tandis que le second aborde le réconfort apporté par la femme (...)
[...] Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Chant d'automne (LVI) ETUDE ANALYTIQUE Introduction Recueil poétique de Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal fut publié à Paris en 1857. Il donna lieu à un procès en août 1857 pour outrage à la morale religieuse ainsi qu'à la morale publique et aux bonnes mœurs Le poète fut condamné à 300 francs d'amende et à la suppression de six poèmes (qui seront publiés dans le Parnasse satyrique du 19ème siècle, à Bruxelles, en 1864, avant d'être repris avec d'autres pièces de circonstance dans Les Épaves). [...]
[...] En effet, il considère la nature comme laide, par définition et la beauté comme artificielle. Chant d'automne fait partie de la première des six sections, intitulée Spleen et Idéal, qui constitue une sorte de forme d'exposition au recueil Les Fleurs du Mal : c'est le constat du monde réel tel que le perçoit le poète. Baudelaire s'est inspiré de plusieurs muses pour écrire certains des poèmes de son recueil : principalement Jeanne Duval (XXII à XXXIX), jeune actrice mulâtre, la belle Apollonie Sabatier (XL à XLVIII) et l'actrice Marie Daubrun (XLIX à LVIII). [...]
[...] Conclusion Ce poème sensibilise par l'émotion et les sentiments du poète. Il joue sur la condition d'homme de l'auteur grâce à l'angoisse, la peur de la mort mais aussi la volonté d'être aimer. De ce fait, Chant d'automne tire son originalité d'un spleen prononcé qui amène paradoxalement à une harmonie par l'intermédiaire de la femme. [...]
[...] Cette amélioration fait alors intervenir le champ lexical de la beauté et de la pureté : J'aime (vers beauté (vers amour (vers soleil rayonnant (vers aimez-moi et tendre cœur (vers 21) Le renouveau du poète va ainsi se manifester par de multiples exclamations et impératifs, autant de suppliques qu'il adresse à la femme : Et pourtant aimez-moi, tendre cœur ! soyez mère (vers soyez la douceur éphémère (vers Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide ! (vers Ah ! laissez-moi (vers 26). Il profite de ce mieux-être qui rend plus gai et acceptable son destin, pour y voir un moyen de lutter contre ses angoisses et sa tristesse. Cette volonté de savourer ce moment est particulièrement présente dans des références comme douceur éphémère (vers 23) et Ah ! laissez-moi Goûter (vers 26-27). [...]
[...] Et depuis toujours l'automne, avec son charme mélancolique, est celle qui semble exercer la plus grande influence sur la sensibilité des poètes. D'un point de vue formel, ce poème est composé de sept strophes, réparties en deux ensembles, le premier faisant référence à l'angoisse de la mort et au spleen tandis que le second aborde le réconfort apporté par la femme. Le spleen baudelairien : quatre premières strophes La sensation Tout au long de ce poème, de nombreuses sensations interviennent pour mieux marquer le spleen supporté par les sentiments de tristesse, de nostalgie et de regret. [...]
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