L'automne, brève apothéose des couleurs avant l'hiver, est une saison propice aux méditations lyriques sur la fuite du temps. Le poème de Baudelaire publié en 1861, composé de deux parties, appartient au cycle de Marie Daubrun. Ces quatre quatrains aux rimes croisées associent d'abord l'automne à toutes les douleurs du Spleen. Mais les deux derniers vers introduisent une tonalité nouvelle.
I - Une rêverie déclenchée par une sensation auditive
II - L'automne suscite la hantise du temps, et le Spleen
III - Douleurs du poète craignant puis espérant la mort
[...] "L'hiver" est sujet et le poète victime. "Colère" en contre-rejet externe, montre l'envahissement de l'être par des sentiments destructeurs. b. L'évolution des pronoms révèle l'angoisse intime du poète D'un lyrisme qui se veut universel, Baudelaire glisse vite au "je". Cela souligne l'invasion de l'être tout entier. c. La comparaison de l'esprit à une tour assiégée La tour symbolise puissance, bastion solide et "élévation". Mais elle cède sous le "bélier" de l'assaillant. Le rythme binaire d'adjectif révèle la violence de l'attaque du mal-être, ce que confirme le rythme du vers 3/3/3/3. [...]
[...] L'assertion brève et tragique du vers 5 avec les deux sens du verbe rentrer b. L'évolution des pronoms révèle l'angoisse intime du poète c. La comparaison de l'esprit à une tour assiégée III/ Douleurs du poète craignant puis espérant la mort Le Spleen vécu comme une agonie : sensations et sentiments atroces a. Le corps souffre : sensations douloureuses b. Un chaos de sentiments douloureux c. L'image du cœur sanglant concentre ces maux La mort : menace ultime, ultime espoir a. Chant d'automne est un chant funèbre b. La mort vue comme une échappatoire. [...]
[...] La mort vue comme une échappatoire. La menace s'écarte du "moi" dans le dernier quatrain. Le poète reprend une distance, le disparais. Le "cercueil" imaginé ne lui est pas forcément destiné et l'esprit devient capable de s'interroger. Un adoucissement apparaît dans le vocabulaire mélioratif. Le "chant" devient fanfare. C'est un appel au mouvement, en opposition à la pétrification du second quatrain. Par sa musicalité, le poème, vraie "sorcellerie évocatoire" fait naître d'un bruit entendu, un "chant d'automne", lugubre, évocation lyrique des affres du spleen. [...]
[...] Chant d'automne, I. Baudelaire L'Automne, brève apothéose des couleurs avant l'hiver, est une saison propice aux méditations lyriques sur la fuite du temps. Le poème de Baudelaire publié en 1861, composé de deux parties, appartient au cycle de Marie Daubrun. Ces quatre quatrains aux rimes croisées associent d'abord l'automne à toutes les douleurs du Spleen. Mais les deux derniers vers introduisent une tonalité nouvelle. Une rêverie déclenchée par une sensation auditive. Le titre du poème, mystérieux, introduit le thème du son Chant suggère beauté, harmonie, mais il peut-être joyeux, triste, funèbre. [...]
[...] Chant d'automne - Baudelaire Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres; Adieu, vive clarté de nos étés trop courts! J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres Le bois retentissant sur le pavé des cours. Tout l'hiver va rentrer dans mon être: colère, Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé, Et, comme le soleil dans son enfer polaire, Mon cœur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé. J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd. [...]
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