La chanson de Roland, laisses, victoire de Charlemagne, grandes épopées guerrières, Turold, Sarrasins, empereur, Rabel, Guinemant, Olivier, jongleur, commentaire de texte
Récit écrit en vers, souvent en décasyllabes et regroupés en laisses racontant de tradition orale de grandes épopées guerrières, des exploits passés. La chanson de geste sur laquelle l'analyse porte est "La chanson de Roland", écrite vers 1100 à peu près par un poète anonyme qui, peut-être, serait Turold (on peut lire à la fin de la laisse 191 : "Ainsi se termine la chanson de geste de Turold").
[...] La problématique est la suivante : en quoi ce passage est-il un élément de transition important jusqu'à la victoire de Charlemagne et ses troupes ? J'ai dégagé le passage en trois mouvements : Comment le jongleur prépare l'auditoire, le lecteur ici, à la préparation d'un combat sanglant et d'une fin épique II) Comment le jongleur forme les compagnies et les caractérise et III) Charlemagne et la noblesse, forces impériales vers la victoire selon le jongleur. I. De la préparation à l'annonce d'une fin épique Dans un premier temps la laisse 217 est annonciatrice d'une fin épique et prépare l'auditoire ou le lecteur à une deuxième bataille à venir. [...]
[...] Le blanc étant aussi un symbole de pureté, c'est donc une répétition en un vers pour accentuer le propos. Ils revêtent néanmoins un caractère aussi guerrier que les précédentes compagnies, puisqu'on peut lire aux vers 3086 et 3088 : « le corps robuste et l'allure martiale ils ont revêtu des cuirasses et des brognes à doubles mailles, ceint des épées françaises et espagnoles. » D'ailleurs, ils « réclament » la bataille v Plus loin le lecteur peut lire que Geoffroy d'Anjou porte l'oriflamme v : élément important qui signifie que Dieu est avec eux. [...]
[...] La Chanson de Roland, laisses 217 à 225 (vers 1100) - En quoi ce passage est-il un élément de transition important jusqu'à la victoire de Charlemagne et ses troupes ? Introduction La chanson de geste est un récit écrit en vers, souvent en décasyllabes et regroupés en laisses racontant de tradition orale de grandes épopées guerrières, des exploits passés. La chanson de geste sur laquelle l'analyse porte est « La chanson de Roland », écrite vers 1100 à peu près par un poète anonyme qui, peut-être, serait Turold (on peut lire à la fin de la laisse 191 : « Ainsi se termine la chanson de geste de Turold »). [...]
[...] Le jongleur mène la pensée du lecteur jusqu'à la victoire tout en changeant la stratégie, nulle action ni traîtrise ici de Ganelon qui mènerait Charlemagne et ses compagnies à la perte. Charlemagne le commande (v.3018) : « chevauchez en tête, au premier rang », loin de l'arrière-garde où se trouvaient Roland et Olivier. Par ailleurs, un premier chiffre est donné concernant les compagnies, ici « quinze mille francs » un chiffre qui, on le verra ne va cesser de croître entre la laisse 217 et la laisse 225. [...]
[...] Ici, chaque compagnie est guidée jusqu'à la victoire, soit la totale annihilation des musulmans pour les soumettre à la religion catholique, une foi nouvelle. Aussi, à la laisse 222 au ver 3066, d'après le jongleur : « Charles les bénit de sa main droite », la compagnie est ainsi protégée par Dieu, et combattra jusqu'à la victoire, sans jamais faillir. Parlons de ce terme « jamais » que le jongleur n'emploie pas moins de quatre fois aux vers et 3048 et 3071 pour affirmer « qu'ils n'abandonneront pas la bataille », une même répétition là encore qu'on aperçoive d'abord à la laisse 218 puis aux laisses 220 et 223. [...]
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