La Chanson de Roland est un texte datant de la seconde moitié du XIème siècle. Un obstacle à la compréhension des chansons de geste est l'écart culturel, à cela s'ajoute un rapport différent pour des représentations équivoques.
Ce document explique le rapport de la chanson de geste à l'histoire, la composition de cette chanson, le substrat mythique indo-européen et les trois fonctions (...)
[...] Le récit de la bataille de Roncevaux est en deux temps : - de la victoire à la défaite puisque l'arrière-garde commandée par Roland remporte une victoire éclatante contre les agresseurs. - Mais la victoire se corrompt, on assiste à la mort de chaque pair puis on finit par Roland. Il y a une focalisation progressive sur l'héroïsme de Roland. Le conflit que raconte la chanson de Roland qui se résout de façon violente et sanguinaire peut être interprété à deux niveaux : Niveau personnel : le ressort du récit est une hostilité entre deux personnages, Roland et Ganelon. Ce conflit dégénère en conflit collectif. [...]
[...] On la trouve dans des Chroniques médiévales (829). L'arrière-garde aurait été attaquée par des pillards basques. Dans les sources arabes, une partie de l'armée de Charlemagne a été attaquée et défaite. Le héros de la chanson s'appelle Roland. Son nom apparaît dans certains documents qui sont recopiés, cela réduit donc le nombre d'attestations. L'historicité de Roland est donc un mystère et n'est pas détaillé. La connaissance des faits historiques que nous avons est beaucoup trop fragmentaire pour pouvoir étudier la Chanson de Roland à partir des faits. [...]
[...] Conflit religieux et de civilisation : La chanson de Roland est une chanson de croisade. D'un côté il y a l'Occident chrétien de charlemagne, de l'autre le monde musulman de Marsile et Baligant. Cette chanson est contemporaine de la première croisade par Godefroy de Bouillon. IV) L'hypothèse d'un substrat mythique indo européen. On retrouve dans la Chanson de Roland une structure commune à des textes bien plus anciens et appartenant à des aires géographiques éloignées de la France médiévale. Elle a donc une structure commune à certains mythes et récits indo européens. [...]
[...] Tout comme dans le Livre de Josué, livre C'est pareil dans la Bible. Il n'y a donc qu'un seul vrai Dieu. La première fonction vient médiatiser le récit au profit des deux autres. VI) Conclusion La structure de la Chanson de Roland est un héritage indo européen. Des récits mythiques ont été historicisés tout en gardant les trois fonctions et leur structure initiale. A la fin, Charlemagne est confirmé dans ces trois fonctions. L'épisode de Baligant est un épisode ajouté. Il relance un récit qui devrait se clore. C'est un récit interpolé. [...]
[...] Baligant est empereur de Damas. Il apparaît comme un symétrique de Charlemagne. C'est un conflit entre empereurs. Cet épisode atténue le désastre de Roncevaux. C'est une défaite cuisante : massacre de l'arrière- garde, perte des Pairs de France. Avec Baligant, c'est un récit de victoire. Cette victoire prend la forme d'un combat singulier entre les deux. Il prend une dimension mythique. L'Occident chrétien apparaît définitivement victorieux face à l'Orient Musulman. Il y a donc une supériorité du Dieu Chrétien. C'est un texte de propagande. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture