La Chanson de Roland est une épopée. C'est une suite d'épreuves grâce auxquelles les hommes gagnent en bravoure et en honneur.
La raison de la présence de la guerre, chez Hegel, est le fait que la guerre est une aventure collective qui engage le destin d'un peuple en temps de crise ou de fondation (...)
[...] Laisse 104 : La littérature privilégie le combat singulier à la mêlée générale. On favorise la représentation générale des batailles (cf. Le Seigneur des Anneaux). Il coupe le personnage en deux. C'est un motif récurrent. C'est à la fois un motif esthétique et une hyperbole. C'est un topos. Il met en valeur la force démesurée de Roland comme dans les films d'action. Il y a une satisfaction du public à reconnaître ces motifs. Pour avoir une juste perception, il faut avoir la réception d'un cinéma épique. [...]
[...] Il y a une esthétique du motif comme celui du combat à la lance. Il est en sept éléments : éperonner le cheval, brandir sa lance Ce motif est présent vingt ou trente fois dans le texte. Laisse 114/126 : tantôt il est complet, tantôt il est abrégé : Sarrasins 126 : Archevêque Il y a des formules toutes faites, le trouvère les savait par cœur. Il peut réduire le motif ou rajouter des éléments : description du bouclier, cheval, heaume Il peut aussi être agrémenté de commentaires compulsifs des personnages. [...]
[...] Célébration épique et héroïsme guerrier Ce document présente l'idéal chevaleresque et l'esthétique de la guerre dans la Chanson de Roland en expliquant les figures de styles et les effets pour les mettre en valeur tout en en expliquant le contexte historique. L'idéal chevaleresque. La Chanson de Roland est une épopée. C'est une suite d'épreuves grâce auxquelles les hommes gagnent en bravoure et en honneur. La raison de la présence de la guerre, chez Hegel, est le fait que la guerre est une aventure collective qui engage le destin d'un peuple en temps de crise ou de fondation. [...]
[...] Dans la chanson, le réalisme n'a pas d'autre réalité que la poésie. Il reste la violence, la souffrance et la mort, pas condamnées mais exaltées car révélatrices du courage et de la bravoure des guerriers. La guerre est l'objet du genre épique. C'est l'impossibilité aux individus d'accéder au statut de héros (héros chez les Grecs : demi-dieu, par sa bravoure accède à un rang semi divin). On peut également noter qu'il n'y a qu'un seul personnage féminin dans toute la Chanson de Roland : la femme de Marsile. [...]
[...] Le portrait n'est pas un genre cultivé dans la chanson de geste. Il n'y a pas de description géographique. L'action se déroule en Espagne mais il n'y a que les noms des villes comme Saragosse. On ne cherche pas à créer l'illusion d'un espace géographique. C'est une nécessité narrative. La description du lieu de mort de Roland est simple : en hauteur, un arbre et des rochers. C'est pareil pour le temps. La chronologie n'est pas scandée. Le temps n'a pas d'épaisseur, il n'y a pas d'autre temps que celui de la performance devant le public. [...]
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