Commentaire littéraire sur le sujet de l'idéal politique dans la Chanson de Roland.
[...] Ce n'est pas le cas dans toutes les chansons de geste (Girart de Roussillon, Renau de Montauban). Ce sont des révoltes contres les suzerains. C'est un désir de mort, meurtre, destruction qui anime le souverain contre son vassal. C'est une évolution du genre. Il y a une sorte d'enchantement de la relation politique qui unit un vassal à son suzerain. Par exemple, le sermon de Turpin à l'arrière-garde 89) Le vers 1127 résume la fidélité et l'abnégation des vassaux envers leur maître. [...]
[...] Charlemagne et la royauté : l'idéal politique dans la Chanson de Roland Introduction. Le texte est développé autour d'un groupe social, la chevalerie appelée aussi les Bellatores. La Chanson de Roland est anachronique. En effet, l'action se déroule pendant l'ère carolingienne, mais le texte donne une représentation sociale du monde qui correspond à la réalité de l'époque de rédaction de l'œuvre (11-12e siècle), ce sont les temps féodaux. Dans une monarchie féodale, le roi et souverain et suzerain. Charlemagne doit beaucoup aux chansons de geste. [...]
[...] C'est un monde de la violence guerrière, du désordre et de la mort. Leur violence n'exclut pas la possibilité de l'harmonie. Elle se construit autour de Charlemagne. Sa guerre est légitime, cela vient de l'étymologie chrétienne du texte. Le roi est le vicaire de Dieu Il y a une harmonie politique, rompue par un personnage négatif Ganelon. Le reste est uni dans un idéal commun et dans le service de la foi et du souverain. Ce texte participe au mythe historique de Charlemagne. [...]
[...] La vengeance est un droit dans les mentalités franches. Il a affaibli le roi en tuant Roland, donc c'est un traître. C'est une réflexion juridique : le vassal doit fidélité à son seigneur (foi/fei), ça inclut de ne pas faire de tort à son seigneur ce qu'il a fait en tuant Roland. Charlemagne est donc bien un roi féodal. III) Un élu de Dieu. La chanson de geste fait intervenir le merveilleux chrétien (mirabelia). Le texte fait intervenir Dieu directement ou indirectement. [...]
[...] C'est dans la Chanson de Roland, dans l'épisode de Baligant. Il incarne cette fonction de roi guerrier, un chevalier d'exception. Il intervient dans la mêlée, renverse ses ennemis comme les autres (l.149), il sauve le Duc de Naimes. Les laisses décrivent la bataille entre Charlemagne et Baligant. Ce sont des hyperboles, cela vient du style épique de la chanson de geste. Au début du texte, il semble vieilli (la barbe fleurie). Il est morne et pensif, il est abattu. Il est blanchi sous le harnais, il incarne la sagesse et le pouvoir politique. [...]
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