Chambre Claire, partie 2, chapitre 2 - Roland Barthes (1980) - La photographie n’est-elle qu’un objet mortel destiné à disparaître ou au contraire un support éternel qui fait perpétuer le souvenir ?

Thèmes abordés

Chambre Claire, partie 2, chapitre 2, Roland Barthes, photographie, objet mortel, support éternel, souvenir, monument, déchet, histoire, passé, société, démarche ontologique, mort

Résumé du document

Roland Barthes publie la Chambre Claire en 1980. Dans cet essai il tente d'aborder le sujet de la photographie en essentialisant et cherche par conséquent à découvrir l'essence de la photographie. L'extrait du livre se situe au chapitre II de la seconde partie du livre après la découverte du jardin d'hiver, une photographie qui est l'élément déclencheur de la seconde partie. Dans ce texte, Roland Barthes traite du lien entre la photographie et la mort. Le texte ouvre également sur deux thématiques importantes : la comparaison de la photographie avec le Monument, mais également avec L'Histoire.

Extraits

[...] Chambre Claire, partie chapitre 2 - Roland Barthes (1980) - La photographie n'est-elle qu'un objet mortel destiné à disparaître ou au contraire un support éternel qui fait perpétuer le souvenir ? Roland Barthes publie la Chambre Claire en 1980. Dans cet essai il tente d'aborder le sujet de la photographie en essentialisant et cherche par conséquent à découvrir l'essence de la photographie. L'extrait du livre se situe au chapitre II,38 de la seconde partie du livre après la découverte du jardin d'hiver, une photographie qui est l'élément déclencheur de la seconde partie. [...]

[...] L'auteur explique aussi comment l'arrivée de la photographie a profondément changé notre vision du passé et des souvenirs. Nous verrons dans un premier temps que Barthes soutient le fait que la photographie est un support mortel qui ne peut pas échapper à sa propre fatalité, puis nous expliquerons comment Barthes fait un parallèle entre la photographie et le monument et en définitive nous montrerons que l'auteur précise que la photographie est plus efficace que l'Histoire de par son exactitude. Rapports de la photo au déchet Lors de la première partie de l'extrait, Barthes dit que la photographie est un déchet. [...]

[...] Enfin, il se présente comme " l'un des derniers témoins" du "ça a été", c'est-à-dire celui qui transmettra son empreinte au travers de son livre qui s'est transformé en indice de conclusion: En définitive, Barthes assimile le concept de la Photographie à une démarche anthropologique qui ouvre à une vision totalement différente du passé et des souvenirs. La photographie est d'ailleurs comparée à d'autres supports liés au temps tel que le Monument et l'Histoire. En d'autres termes, Barthes souligne les caractéristiques propres de la Photographie en la comparant à d'autres concepts similaires. Parallèlement, l'extrait est situé dans la seconde partie du livre qui ouvre sur une étude plus profonde de la photographie. L'auteur parle également de son rapport à la relation entre la photographie et la mort mais également au "ça a été". [...]

[...] La photographie agit sur nos sociétés de façon similaire, néanmoins, le Monument possède une dimension d'immortalité qui n'est pas présente dans la photographie qui reste "mortelle". La naissance de la photographie annonce notre renoncement à la dimension immortelle du souvenir. En outre, la notion de monument est employée avec une majuscule qui non seulement a pour effet d'élever le terme à la hauteur d'un concept, mais qui permet aussi de percevoir une démarche ontologique de la part de Barthes. Comparaison de la photographie à l'histoire Dans sa troisième partie, Barthes introduit le fait que "le même siècle a inventé l'Histoire et la Photographie". [...]

[...] Pour sa part, "la Photographie est un témoignage sûr" dans la mesure où sa trace est physique et concrète parce qu'elle capture des moments précis dans leur exactitude. Néanmoins, la photographie est également décrite comme "fugace". En réalité elle ne peut pas être conçue dans "la durée" selon Barthes, car c'est un support fixe et mortel qui subit le temps qui s'écoule (à l'instar des fleurs et des êtres humains comparés plus tôt à la photographie). Cependant l'histoire échappe aussi à la conception de "durée", car c'est un format qui étudie les éléments passés dans leur globalité, les périodise et les découpe dans le temps. [...]