Le texte que nous allons étudier est un extrait du roman Voyage au bout de la nuit écrit par Céline en 1932 et basé sur son expérience de la vie. Nous étudierons l'extrait se trouvant dans le premier épisode du roman : celui de la guerre, et plus précisément dans celui de l'arrière. Le personnage principal, Bardamu, après avoir été intégré dans un hôpital psychiatrique est alors considéré en voie de guérison du fait de son patriotisme immodéré (dans les paroles bien sûr) et il put recevoir la visite de sa mère. C'est à partir de ce moment que nous allons étudier le texte.
Nous verrons dans un premier temps la résignation qu'éprouve le personnage au début de ce paragraphe, et dans un second temps, que nous avons ici la présentation d'une opposition entre la mère et son fils.
I/ Résignation
1) Omniprésence de la mort
Le paragraphe étudié commence directement par la présence de la mort avec l'expression "Par terre, la boue vous tire sur la fatigue" qui signifie que le temps nous projette vers l'inévitable en temps de guerre : les morts. Il présente donc la terre comme un cercueil, d'ailleurs, c'est ce que Bardamu préférerait s'il venait à mourir comme il le dit à la page 65 "je voudrais qu'on me laisse en terre, pourrir au cimetière, tranquillement, là, prêt à revivre peut-être... C'est toujours plus prêt à revivre que des cendres... Des cendres, c'est fini !...". Ainsi, ce paragraphe commence par de sombres pensées. La phrase suivante ne le tire pas de sa morosité ordinaire vu que Bardamu présente les "usines" et les "hôtels" comme des "cercueils". La souffrance continue avec les mots suivants "Lola, bien partie, Musyne aussi, je n'avais plus personne". Ici, nous avons un apitoiement sur soi-même. Un peu plus loin dans le texte, le narrateur écrit que sa mère lui parle de ce qu'on lui dit de la guerre avec les mots "les tués pour elle c'était rien que des accidents" (...)
[...] Cette croyance en un dieu alors qu'une guerre a éclaté autour d'eux est tourné de façon ironique par Céline qui veut marquer cette opposition entre ce qu'il pense et ce que sa mère pence. Ignorance et stupidité De plus, la mère s'oppose aussi à son fils par le fait qu'elle croit les on-dit et elle parle des morts comme des accidents Tandis que Bardamu connaît la guerre pour avoir été au front, elle ne connaît rien comme le prouve l'expression comme aux courses Sur le sujet des morts, victimes de la guerre, Céline déclare à la page 66 : Décidément, il lui était impossible d'admettre qu'un condamné à mort n'ait pas en même temps reçut la vocation La description de la mère de Bardamu sous un ton ironique et critique est présentée ici comme pour rappeler les opinions, opposés à celles données dans le texte, de Bardamu. [...]
[...] Le personnage principal, Bardamu, après avoir été intégré dans un hôpital psychiatrique est alors considéré en voie de guérison du fait de son patriotisme immodéré (dans les paroles bien sûr) et il put recevoir la visite de sa mère. C'est à partir de ce moment que nous allons étudier le texte. (p95-96) Nous verrons dans un premier temps la résignation qu'éprouve le personnage au début de ce paragraphe, et dans un second temps, que nous avons ici la présentation d'une opposition entre la mère et son fils. [...]
[...] Pourtant, tout comme sa mère, il est dans l'incapacité de compatir, de souffrir avec les expressions comme que c'était triste la guerre triste est un doux euphémisme). De plus, cela fait des mois qu'ils ne se sont pas vus et ils ne trouvent comme sujets de conversation que le commerce et la guerre. Il y a une résignation dans l'inévitable car même si elle ne le dit pas, la mère de Bardamu sait qu'elle risque de perdre son fils mais elle est déjà prête à l'accepter comme si c'était un prix à payer pour expier telle ou telle faute. [...]
[...] Rejet de la faute Alors que la mère du personnage principal rejette la faute de la guerre sur elle-même et sur les gens de sa condition avec les dernières lignes de cet extrait et que si les choses allaient récemment aussi mal, ça devait tenir encore, en grande partie à ce qu'ils avaient commis bien des fautes accumulées les petites gens Ils avaient dû faire des sottises, sans s'en rendre compte, bien sûr, mais tout de même ils étaient coupables et c'était déjà bien gentil qu'on leur donne ainsi en souffrant l'occasion d'expier leurs dignités Bardamu ne se sent en aucun cas coupable aussi loin que je cherchais dans ma mémoire, je ne leur avait rien fait aux Allemands Nous avons donc une seconde opposition sur les causes de la guerre, l'un se sent complètement innocent et l'autre coupable. Croyance en la religion La troisième opposition dans ces quelques lignes correspond à la croyance ou non à la religion. [...]
[...] Ainsi, ce paragraphe commence par de sombres pensées. La phrase suivante ne le tire pas de sa morosité ordinaire vu que Bardamu présente les usines et les hôtels comme des cercueils La souffrance continue avec les mots suivants Lola, bien partie, Musyne aussi, je n'avais plus personne Ici, nous avons un apitoiement sur soi-même. Un peu plus loin dans le texte, le narrateur écrit que sa mère lui parle de ce qu'on lui dit de la guerre avec les mots les tués pour elle c'était rien que des accidents : nous avons donc une omniprésence de la mort dans cet extrait où pourtant il rencontre sa mère qu'il n'a pas vu depuis le début de la guerre. [...]
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