Célanire cou-coupé, Maryse Condé, 2000, littérature guadeloupéenne, colonisation, Célanire Pinceau, condition de la femme, champ lexical de la beauté, personnification
Maryse Condé, professeure et écrivaine française guadeloupéenne, est à l'origine de multiples oeuvres aux succès grandissants, l'imposant ainsi comme grande personnalité féminine appartenant à la sphère littéraire du XXIe siècle. Après la publication d'une dizaine de romans, c'est en 2000 que paraît l'une de ces oeuvres des plus fantastiques : Cèlanire cou-coupé.
[...] Tout un vocabulaire est ensuite déployé à cet effet : l'utilisation du terme « dévorer »n de « proie » ligne 19, ou encore de « sauvagement » ligne 29. À tout ceci s'ajoute bien évidemment la cicatrice de Célanire qualifiée de « monstrueuse », qui ne fait que plonger physiquement le personnage dans une bestialité et une monstruosité apparente. [...]
[...] En effet, de la ligne 1 à une description très fine est donnée de la tenue vestimentaire de la femme : nous constatons que l'apparat de cette femme est composé de riches tissus de diverses provenances, témoignant à la fois de la richesse et de la beauté de celle-ci : il est en effet question de bijoux à la ligne de dentelle ou encore delinon auxlignes 4 à 6. Ainsi, cette description nous livre la beauté physique de cette femme, qui est vêtue de vêtements traditionnels guadeloupéens dont l'auteur précise la provenance : à la ligne la référence à une robe « matador » y est effectuée, apparat reflétant les origines du personnage. [...]
[...] Célanire cou-coupé - Maryse Condé (2000) « Il n'y a pas d'héroïsme sans cicatrices »(Moses Isegawa –Chroniques abyssiniennes). Maryse Condé, professeure et écrivaine françaiseguadeloupéenne, est à l'origine de multiples œuvres aux succès grandissants, l'imposant ainsi comme grande personnalité féminine appartenant à la sphère littéraire du XXIe siècle. Après la publication d'une dizaine de romans, c'est en 2000 que paraît l'unede ces œuvres des plus fantastiques :Cèlanire cou-coupé. Mettant en scène une femme aux origines guadeloupéennes, Maryse Condé tente d'exposer ici un fait divers survenu dans sa terre natale, celui d'un bébé ayant été retrouvé la gorge tranchée, dans untas d'ordures. [...]
[...] Un homme craintif Le comportement de Hakim nous confortedans cette idée. En effet, nous pouvons voir à de nombreuses reprises que celui-ci se trouve en position de soumission, qui le conduit parfois à adopter une position que nous pouvons qualifier de craintive. Tout d'abord, nous pouvons voir au début du texteque celui-ci éprouve un certain respect qui peut peut-être traduire une certaine peur de la femme qui lui fait face : alors que la ligne 10 nous rend compte que Hakim est insensible au physique de Célanire, ce qui se traduit par le visage plein de reproche de celle-ci, nous constatons quelques lignes plus basses que celui-ci va jusqu'à s'excuser, ligne 15, traduisant ainsi une certaine subordination de Célanire, et une certaine soumission. [...]
[...] Ici, en mettant en scène le personnage atypique de Célanire Pinceau, l'auteur retrace le combat d'une femme victime de son destin, et emprunte de vengeance face au crime auquel elle a été confrontée, et pour lequel elle garde à tout jamais une empreinte : un cou coupé, témoignage de ses blessures. Ici, nousdisposons d'un extrait empreint à cette œuvre, et qui met en scène le personnage principal de Célanire, ainsi que le personnage de Hakim, homme soumis à l'origine à une peine maximale en raison de sa résistance et son opposition au colonialisme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture