1. Résumez la nouvelle
Un homme a tramé un plan d'une grande précision afin de se débarrasser de son épouse qu'il déteste et de refaire sa vie à la faveur d'une escroquerie immobilière. Pour recouvrer sa liberté, il a fixé l'heure du crime à la minute même de son quarantième anniversaire. Les deux phases de son plan sont très vite présentées : "une escroquerie dans la journée et un assassinat le soir". Cependant, le déroulement parfait des opérations se brise sur la toute dernière phrase du récit qui se clôt par un "surprise !" (...)
[...] Il avait maintenant environ trente mille dollars de retard, le trou ne pouvait guère être dissimulé désormais plus de quelques mois et il n'y avait pas le moindre espoir de le combler en si peu de temps. Il avait donc résolu de réaliser le maximum en argent liquide sans éveiller les soupçons, en vendant diverses propriétés. Dans l'après-midi il disposerait de plus de cent mille dollars, plus qu'il ne lui en fallait jusqu'à la fin de ses jours. Et jamais il ne serait pris. Son départ, sa destination,, sa nouvelle identité, tout était prévu et fignolé, il n'avait négligé aucun détail. Il y travaillait depuis des mois. [...]
[...] Le mobile était simple : il la détestait. Mais c'est seulement après avoir pris la résolution de ne jamais aller en prison, de se suicider s'il était pris, que l'idée lui était venue : puisque de toutes façons il mourrait s'il était pris, il n'avait rien à perdre en laissant derrière lui une femme morte au lieu d'une femme en vie. Il avait eu beaucoup de mal à ne pas éclater de rire devant l'opportunité du cadeau d'anniversaire qu'elle lui avait fait (la veille avec vingt-quatre heures d'avance) : une belle valise neuve. [...]
[...] (l.11-13) Comment peut-on interpréter cette nouvelle ? Cette nouvelle n'est pas un jeu gratuit et ne se réduit pas dans l'effet surprise produit par l'auteur ; le titre indique au lecteur que le rêve du meurtrier va se transformer en cauchemar : la portée morale du texte est évidente et la défaite du meurtrier est en effet totale. Cette nouvelle sanctionne ainsi le cynisme du personnage masculin : Il avait eu beaucoup de mal à ne pas éclater de rire devant l'opportunité du cadeau d'anniversaire qu'elle lui avait fait . [...]
[...] ( ) tout était prévu et fignolé, il n'avait négligé aucun détail. Il y travaillait depuis des mois. (l.29-31). [...]
[...] Cette obscurité est à l'image de l'âme du personnage. o enfin la nouvelle est parcourue d'humour noir : le renversement de la situation donne à l'épouse un rôle clé dans l'échec du mari, qui se croyait pourtant sûr de lui. Tel est surpris qui croyait surprendre : sa perfection maniaque de se libérer à l'heure précise de son anniversaire des entraves du mariage se retourne précisément contre lui. Alors qu'il prétendait être maître de la situation, la fin de la nouvelle donne rétrospectivement à l'épouse toute la maîtrise des événements, de l'emploi du temps, de l'organisation de la surprise par l'ironie de l'auteur, le mot final de la nouvelle Surprise ! [...]
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