Commentaire composé de l'extrait : "La réaction de l'Indienne" tiré de La Controverse de Valladolid" de Jean-Claude Carrière.
[...] Plusieurs voix l'approuvent : oui, il a bien montré son idolâtrie obstinée. Sans aucun doute, comme l'affirmait quelques instants plus tôt le philosophe, il est abandonné de Dieu, il est soumis à toutes les forces aveugles, une créature égarée saisie entre les pattes du démon. [ . ] Le cardinal accorde ce point, ne pouvant guère en discuter. Axes I - L'argumentation de Sépulvéda II - L'argumentation de Las Casas III - Le Cardinal Analyse I - L'argumentation de Sépulvéda Il va utiliser différents arguments : Il commence par l'insinuation. [...]
[...] Ces arguments sont développés pour réfuter l'interprétation de Las Casas. Il s'appuie pour cela sur la logique. Argument d'autorité (référence à des personnages connus). Sépulvéda ne s'adresse pas toujours à son adversaire. A la ligne 66, il prend à partie le Cardinal. Il va d'ailleurs développer cet argument en s'adressant directement au Cardinal. Sépulvéda détourne un peu la conversation. Il y a aussi un argument ad hominem contre l'homme). Sépulvéda accuse Las Casas de mauvaise foie. Il n'accuse pas les idées mais la stratégie de Las Casas. [...]
[...] Ceci va lui nuire, alors que ses arguments sont les plus valables. Il prend lui aussi le Cardinal à témoin. Il s'excuse mais il rejette les torts sur son adversaire. Cela lui nuit car son excuse consiste à rejeter la faute sur son adversaires (Lignes 35 à et on oublie alors ses excuses. Il remet en cause le statut de philosophe de Sépulvéda, "le soidisant philosophe" : encore une insulte de plus. III - Le Cardinal Il va jouer son rôle de meneur de débat car il a le soucis de ne rien "laisser dans l'ombre". [...]
[...] Tout au long du passage, il fait preuve d'une extrême mauvaise foie. Sépulvéda n'a avancé aucun argument valide mais ce qui fait sa force sont son calme, sa maîtrise du discours, du procédé oratoire, son argumentation logique, sa culture classique avec la référence à Cicéron. Il présente les choses si habilement que le Cardinal est obligé d'approuver. II - Las Casas Il est passionné, se laisse emporter. Il réagit sans cesse de façon émotionnelle. Il analyse la réaction de l'indienne, qui lui semble une preuve de l'intelligence vive des Indiens. [...]
[...] Il ne veut pas que l'on empiette sur le temps de parole de l'autre. Il se soucit d'objectivité, en n'affichant pas de préférence pour l'un ou l'autre. Il recentre de plus le débat quand on s'en éloigne. Il a le souci de ramener tout le monde à la question (Lignes 43 à 45). Conclusion C'est Sépulvéda qui semble l'emporter dans ce passage grâce à sa capacité à exploiter le contexte et l'irritabilité de son adversaire, et à sa maîtrise de lui-même. [...]
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