Jean de La Bruyère, Les Caractères, portrait imaginaire, réflexion, pouvoir, mise en scène, richesse, Du souverain et de la République, satire, nature humaine, classicisme, moraliste, De la Bruyère
Ce texte décrit un berger en apparence attentif et soigneux veillant sur son troupeau. Il établit une comparaison entre le rôle et la fonction du berger et celui du prince, mettant en évidence la responsabilité et la protection et critiquant l'inutilité de la richesse face au danger. Dans quelle mesure La Bruyère établit-il une analogie argumentative entre le berger et le prince, en passant d'une scène champêtre et idyllique (basée sur la complémentarité entre le berger et son troupeau), à une réflexion sur le pouvoir et l'intégration du prince ?
[...] Les Caractères, Du souverain et de la République - Jean de La Bruyère (1688) - Dans quelle mesure La Bruyère établit-il une analogie argumentative entre le berger et le prince ? La Bruyère : moraliste classique du XVIIe siècle qui décrit les mœurs de l'époque et analyse la nature humaine Classicisme évite tout excès, se plie à des contraintes, peint l'homme en cernant les traits permanents de la nature humaine. Ecrivain même problème : instruire et plaire. *Les Caractères : 17 ans de travail productions (maximes, remarques, satires . [...]
[...] La portée argumentative du texte (l.9-14) ligne 9 : 2 interrogations : questionne directement le lecteur « vous » le met devant un choix : quelle « condition » de vie est la + optimale selon le statut : celle du berger ou celle du troupeau = celui qui guide ou celui qui est guidé ? bien qu'opposées, ses conditions dépendent l'une de l'autre : indissociables Supposition sur le fait qu'il pourrait s'agir d'une réflexion sur Roi/sujets. ligne 10 : Le texte n'y donne pas de réponse mais l'« image naïve » relève la naïveté de ce tableau idyllique : le rapport prince / peuple = le rapport berger/ troupeau. L'hypothèse « s'il est bon Prince » renvoie aux responsabilité et aux charges du Berger (protection, nourriture, aide . [...]
[...] Dans quelle mesure La Bruyère établit-il une analogie argumentative entre le berger et le prince, en passant d'une scène champêtre et idyllique (basée sur la complémentarité entre le berger et son troupeau), à une réflexion sur le pouvoir et l'intégration du prince ? Une scène champêtre, du troupeau au berger (l.1-8) ligne 1 : interpellation directe du lecteur avec : - « vous » proposition subordonné circonstancielle de temps attirance visuelle « quelquefois » + présent d'habitude/itératif employé avec verbe de perception « voir » caractère habituel de la pièce le COD du verbe de « voir » : « un nombreux troupeau » grande quantité, élément important ligne 1/3 : Succession, accumulation de 3 subordonnés relatives : les deux premières concernent le troupeau (antécédent) + la troisième sur l'herbe (antécédent). [...]
[...] ligne 12 : importance du dernier paragraphe : passage d'un paragraphe à l'autre dans un texte court insiste sur l'importance de ce qui est dit rapprochement explicite entre berger et souverain : Prince = titre / souverain = fonction. thématique de la richesse (pas seulement du pouvoir en général) répétition 5 fois de « or » et évocation de 2 éléments : « le faste » et « le luxe » associés à celui qui dirige = insistance sur l'égalité entre le Berger et le Souverain qui se retrouve repris de manière concrète dans l'évocation d'objets associés au berger. [...]
[...] ligne 4/8 : description de l'action du berger plusieurs propositions séparées par « ; » forme un groupe ternaire (que l'on peur diviser par 4 propositions indépendantes : anaphore « il » (berger) + verbe présent + pronom personnel « les » (brebis) ligne 4/5 : accumulation d'actions « primaires » ligne 5/6 : accumulation de nouvelles actions suite à une condition = hypothèse mettent en jeu un danger : « si elles se dispersent », « si un loup avide parait » ligne accumulation de nouvelles actions « primaires » ligne 7 : « le trouve déjà » par retardement, la présence du berger est mentionnée dans son troupeau : grâce à la syntaxe, il apparaît au milieu de la phrase, comme si quelqu'un l'avait vu d'un coup. ligne 8 : « quels soins quelle vigilance quelle servitude » étonne le lecteur car : soins + vigilance = élogieux / servitude = constat, jugement montrer que le berger est très vigilant mais qu'il peut être tout autant « soumis » que son troupeau l'est à lui. Ces 8 premières lignes : évolution d'un cadre idyllique au travail qui permet ce cadre 2. [...]
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