Les Caractères, Du Souverain ou de la République - Jean de La Bruyère (1688) - Comment La Bruyère émet-il une critique de la guerre en alliant le pathétique et l'ironie ?

Thèmes abordés

1688, Littérature, analyse linéaire, Les Caractères, Du souverain ou de la République, De la Bruyère, classicisme, guerre, horreur de la guerre, absurdité de la guerre, morale, pathétique, ironie, intemporalité, omniprésence, vérité générale, réification, euphémisme, énumération, antithèse, champ lexical, mort, Soyecour, fraternité, injustice, apologie de la violence, art militaire, destruction, paix, liberté, Histoire, Antiquité, souffrance, Les misérables, Victor Hugo

Résumé du document

Le texte que nous allons étudier est un extrait du livre 10, intitulé « Du Souverain ou de la République », de l'oeuvre de Jean de La Bruyère, Les Caractères, paru en 1688. Ce texte appartient au parcours de la comédie sociale. La Bruyère est un écrivain moraliste du 17e siècle appartenant au classicisme et ayant pour modèle l'idéal de l'honnête homme.
Dans ce texte, La Bruyère critique la guerre, qui est selon lui une manifestation de l'injustice des hommes, et qui ne cesse de faire des victimes à travers les siècles.

Extraits

[...] Dans ce roman, l'auteur dénonce également les injustices sociales et les souffrances infligées aux plus faibles par les puissants. Il décrit la misère des ouvriers, la brutalité de la répression policière et la cruauté de la guerre, en montrant comment ces phénomènes sont liés entre eux et comment ils se nourrissent mutuellement. [...]

[...] "Les hommes" : La Bruyère se désolidarise des hommes et possède un regard extérieur afin d'émettre sa critique. L6 : - La Bruyère euphémise afin de démontrer l'absurdité de la cause de la guerre : pour quelques morceaux de terre de plus ou de moins, on retrouve alors toute l'ironie de La Bruyère "Sont convenus entre eux", il y a aussi de l'ironie, car l'auteur dénonce un accord mutuel qui est passé afin de tuer. Suivi du champ lexical de la violence : "se dépouiller, se brûler, se tuer, s'égorger" L7 et 8 : " et pour le faire plus ingénieusement et avec plus de sûreté, ils ont inventé de belles règles qu'on appelle l'art militaire" C'est une antiphrase qui dénote de l'ironie de La Bruyère Champ lexical qui est l'opposé total de celui de la violence et de la guerre L8 : - "ils ont inventé" : critique quant à la nature de l'homme, qui crée pour assouvir sa soif de destruction et de pouvoir "de belles règles" : il s'agit d'antonymies, car elles sont contraires à la guerre "l'art militaire" : également une antonymie qui démontre l'absurdité de cette création. [...]

[...] Nous nous demanderons alors comment La Bruyère émet une critique de la guerre en alliant le pathétique et l'ironie. L'horreur de la guerre (L1 à II/ L'absurdité de la guerre (L5 à 10) III/ La morale (L10 à la fin) L'horreur de la guerre (L1 à L1 "La guerre a pour elle l'antiquité" : dimension archaïque de la guerre "elle a été dans tous les siècles" : omniprésence verbe "être", "tous les siècles" intemporalité : "tous les siècles" renvoie également à l'antiquité. [...]

[...] "on eut pu s'abstenir du bien de ses voisins" La Bruyère dénonce ici explicitement la convoitise et l'avidité excessive de l'être humain. L13 : "on avait pour toujours la paix et la liberté" Il utilise l'imparfait pour dire que si l'homme n'avait pas ce défaut, l'Histoire aurait été tout autre Les notions de "paix et de liberté" sont une antonymie avec le début du texte : "la guerre a pour elle l'antiquité", ce qui renforce l'idée du changement dans l'Histoire qui aurait pu s'opérer. [...]

[...] Les Caractères, Du Souverain ou de la République - Jean de La Bruyère (1688) - Comment La Bruyère émet-il une critique de la guerre en alliant le pathétique et l'ironie ? Le texte que nous allons étudier est un extrait du livre 10, intitulé « Du Souverain ou de la République », de l'œuvre de Jean de La Bruyère, Les Caractères, paru en 1688. Ce texte appartient au parcours de la comédie sociale. La bruyère est un écrivain moraliste du 17e siècle appartenant au classicisme et ayant pour modèle l'idéal de l'honnête homme. [...]