Préface, La Bruyère, Caractères, instruire, plaire, plan, rôle de l'écriture, Molière, par la forme, sujet, variétés, humour, écriture satirique, Giton, riche, critique, financier, moeurs, ville
Au XVIIe siècle, dans la préface des caractères, La Bruyère écrit "on ne doit parler, on ne doit écrire, que pour l'instruction. Et s'il arrive que l'on plaise, il ne faut pas néanmoins s'en repentir si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui instruisent." L'auteur de ces propos interroge le rôle de l'écriture. Pour lui, et il est catégorique, écrire ne doit servir qu'à instruire. Le plaire n'arrive qu'en seconde instance, presque par hasard, et il doit avant tout être au service de l'instruire. Mais que doit-on entendre par instruire ?
[...] À la fin de ces deux livres, la remarque 99 du chapitre VIII résume cette idée. Mais l'hypocrisie, la rivalité et la jalousie pointe sous l'artifice : derrière la comédie sociale, se cache bien la satire sociale. La Bruyère marque aussi ses lecteurs en écrivant des maximes et par son utilisation très fréquente de la chute. Les maximes, par leur caractère bref, sont faciles à retenir pour le lecteur. La remarque 1 du chapitre « Un caractère bien fade est celui de n'en avoir aucun », en est un excellent exemple. [...]
[...] En effet, si on a vu précédemment que certaines remarques n'étaient que des conseils bienveillants, une majorité d'entre elles sont des attaques très virulentes, devenant parfois plus moralisatrices que moralistes. Pour critiquer, la Bruyère utilise notamment le portrait satirique. Le portrait satirique permet de dénoncer un vice. Il commence par un surnom, désignant une personne ou toute une catégorie de personne et décrivent pour la plupart des personnages impolis, arrogants, désagréables, qui ne correspondent pas au modèle de l'honnête homme. [...]
[...] Caractères, Préface, La Bruyère (1687) - Est-ce qu'une oeuvre littéraire, et notamment les Caractères, ne doit servir qu'à instruire ou a-t-elle d'autres vocations ? Dans la préface des Caractères, la Bruyère écrit « on ne doit parler, on ne doit écrire, que pour l'instruction. Et s'il arrive que l'on plaise, il ne faut pas néanmoins s'en repentir si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui instruisent. » À la lecture des caractères, que pensez-vous de ce propos ? [...]
[...] Elle est courte et structurée par un parallélisme, donc se mémorise presque instinctivement. De plus, il construit un grand nombre de ses remarques, en particulier ses portraits sur un effet de chute brutal. Ce procédé vise à créer la surprise, l'indignation, faire sourire . Il donne au lecteur à réfléchir, peut lui donner envie de recommencer la lecture depuis le début, bref : grave la remarque dans sa mémoire. Le but d'une œuvre littéraire est propre à chaque lecteur. Les partisans de l'art pour l'art. [...]
[...] Informer La Bruyère est un moraliste : il observe et peint les mœurs et s'intéresse à l'homme, sa nature et sa condition. Il conçoit son œuvre comme un manuel du bien vivre, il cherche donc d'abord à instruire par l'information en usant de remarques assez courtes (réflexions), voire très courtes (maximes), a valeur universelle. Entre 1684 et 1685, La Bruyère est le précepteur du duc de Bourbon, petit-fils du grand Condé. De la même manière qu'il apprenait à son élève comment se correspondre à l'idéal de l'honnête homme, élite dans les salons et à la Cour, les chapitres V à X des caractères décrivent le fonctionnement de la société et comment s'y comporter pour s'intégrer harmonieusement. [...]
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