Les Caractères, De la Bruyère, les jugements, la guerre des chats, guerre, littérature, personnage, Commentaire d'oeuvre, mouvement littéraire, expérience, oeuvre, portrait, extrait, la vanité humaine, coutumes humaines, auteur
Dans ses Caractères, La Bruyère réalise une satire sociale de ses contemporains, notamment de la Cour et de ses artifices, nous livrant de multiples portraits réalistes de caractères qui incarnent des torts humains.
Le passage de cette oeuvre qui nous est donnée à étudier correspond à un extrait du livre 12 des Caractères qui s'intitule « Les Jugements ».
[...] La Bruyère reproche aux hommes d'être pires que les animaux en s'entretuant sans raison valable et en faisant l'éloge de la guerre au nom d'une gloire absurde qui relève d'une image, d'une reconnaissance par autrui de ses exploits, du paraître. Les Hommes s'autoproclament supérieurs aux animaux, sans raison logique. Cependant, La Bruyère donne au lecteur une opportunité de s'améliorer : si l'ironie présente dans le texte peut apparaître sous un jour comique, c'est en réalité un moyen d'instruire le lecteur, appliquant ainsi la doctrine du « castigat ridendo mores », corriger les mœurs par le rire. La Bruyère a des desseins didactiques et utilise la personnification d'animaux comme La Fontaine dans sa fable la Cour du Lion. [...]
[...] Nous remarquons également le court apologue ligne 14 à 19, qui peut être interprété comme une métaphore filée de la guerre, insistant sur la bêtise de faire l'acte de guerroyer. Ensuite, dans ce texte La Bruyère démontre l'illogisme et l'irrationalité du raisonnement humain, le verbe « corner » ligne 1 est péjoratif, de plus le présent de vérité générale « l'homme est un animal raisonnable », référence à Aristote est utilisé ici à visée satirique comme le montre la suite de questions rhétoriques ligne 2-3-4. [...]
[...] Par quels moyens La Bruyère dénonce-t-il la guerre et ses conséquences dans ce texte ? Nous étudierons d'une part la condamnation de la guerre et de la violence et d'autre part la démonstration de l'absurdité de la vanité humaine. Tout d'abord, La Bruyère prend un point de vue extérieur, étranger pour blâmer la guerre et ses effets particulièrement la quête de gloire avec les nombreux pronoms personnels « vous » présents sur tout l'extrait, l'auteur ne s'inclut pas dans l'ensemble des hommes. [...]
[...] Les Caractères, livre XII, les jugements, "la Guerre des Chats" La Bruyère (1687) Par quels moyens La Bruyère dénonce-t-il la guerre et ses conséquences dans ce texte ? Jean de La Bruyère est un moraliste, son but est de dénoncer les travers et les défauts humains tout en invitant le lecteur à réfléchir et à tirer par lui-même les leçons et la morale de ses récits. La Bruyère appartient au mouvement littéraire du classicisme. Il respecte l'idéal antique comme principale source d'inspiration. [...]
[...] qui vont sagement leur petit train et qui suivent sans varier l'instinct de la nature ». Un réseau lexical des animaux se retrouve ligne 7 à 13 : « faucon », « perdrix », « oiseau », « lévrier », « lièvre », « sanglier », « chiens » et « sots animaux ». C'est une manière de donner plus d'importance aux animaux dans cet extrait, de plus cela induit que l'homme tolère que les animaux soient violents et tuent uniquement lorsque ces mêmes animaux apportent des avantages à l'homme ou le divertissent, ce qui au final est absurde puisque La Bruyère retrouve ce comportement belliqueux chez l'Homme, qui méprise les animaux. [...]
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