"Les Caractères" de Jean de La Bruyère se présentent comme un recueil de ce qu'on pourrait appeler des maximes et de portraits, destinés à dépeindre les mœurs de l'époque. Les maximes de La Bruyère sont proches de celles de La Rochefoucauld notamment en raison de la brièveté et de la forme laconique qui a pour objectif de présenter des commentaires sur les mœurs de l'époque. La Bruyère à travers "Les Caractères" veut tout d'abord dépeindre ses contemporains d'après nature, et ainsi les aider à corriger leurs défauts tout en saisissant l'universalité de la nature humaine.
Le chapitre II "Du mérite personnel", consacré à une réflexion sur le mérite et le talent contient en miniature les thèmes que les chapitres à venir vont aborder. L'étude des mœurs et de la société, annoncées dans la préface débute donc dans ce chapitre. Nous verrons donc dans cette étude du portrait d'Émile en quoi La Bruyère par l'emploi d'un éloge quelque peu renversé (un pastiche), nous propose en réalité un constat négatif sur les louanges de la Cour.
[...] Nous verrons donc en quoi La Bruyère par l'emploi d'un éloge quelque peu renversé (un pastiche), nous propose en réalité un constat négatif sur les louanges de la cour ? l . 1à 14 Nous débutons donc ce portrait avec l'emploi d'une figure connu, celle de Scripion Aemilien (appelé également Le Second Africain) il s'agissait d'un général et homme d'État romain. Il est célèbre pour avoir détruit Carthage et Numance et permis aux Romains de faire de l'Afrique une province romaine. [...]
[...] "Les Caractères", Jean de La Bruyère - chapitre II "Du mérite personnel", caractère XXXII "Émile" Né à Paris le 17 août 1645, Jean de La Bruyère est issu de famille bourgeoise. En 1684, grâce à Bossuet, il devient le précepteur du duc de Bourbon, petit-fils du Grand Condé et en deviendra peu après le secrétaire. Ainsi, La Bruyère eut l'occasion d'observer les mœurs de la cour ; de ses observations, il écrivit les Caractères de Théophraste traduits du grec, avec les caractères ou les mœurs de ce siècle. [...]
[...] La Bruyère nous donne dans ce caractère 31 la définition du grand homme et du héros. et qui voyait encore plus même tournure que dans le premier passage et par les choses qu'il a faites, et par celles qu'il aurait pu faire Ces deux phrases se font écho : La bruyère nous expose ici qu'on lui a prêté des actions fausses, invraisemblables. La coordination et exprime la coexistence de faits incompatibles. une âme . pleine de lumière mais qui voyait même là où il n'avait plus rien à voir (il n'est pas si perspicace. [...]
[...] Les batailles gagnées font écho au héros doté du courage militaire : écho à Alexandre également cité dans le Caractère précédent. Enfin : on lui a entendu dire après avoir vu en lui des qualités diverses on lui a prêté des paroles Je fuyais nous les battîmes : avec la même grâce ; propos encore dénaturé par les paroles d'autrui. La bruyère proche du Condé semble nous révéler que cela était faux. L'emploi du pronom impersonnel discrédite à chaque fois les propos énoncés. [...]
[...] Les Caractères se composent de seize chapitres abordant chacun un thème précis. Dans le chapitre 1 Des ouvrages de l'esprit La Bruyère se positionne en tant qu'auteur et laisse éclater sa voix de moraliste. Le chapitre 2 Du mérite personnel consacré à une réflexion sur le mérite et le talent contient en miniature les thèmes que les chapitres à venir vont aborder. Dans ce chapitre, La Bruyère nous expose du caractère 29 à 34 une définition des modèles héroïques : le grand homme et l'homme de bien L'étude des mœurs et de la société, annoncées dans la préface débute donc dans ce chapitre. [...]
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