La première édition des "Caractères" de Jean de La Briyère est parue en 1688 sous le titre : "Les Caractères de Théophraste", traduits du grec avec les caractères ou les mœurs de ce siècle, édition qui disparaît sous la masse des aditions personnelles nées de son observation du monde. La Bruyère enrichit peu à peu les seize chapitres initiaux par de nouvelles maximes et de nouveaux portraits.
En instituant une sorte de science du comportement, ils mettent en rapport constant l'attitude et le caractère : l'auteur peint les gestes et l'allure, au lecteur de deviner le reste. La Bruyère utilise l'art du portrait de la satire sociale.
[...] La Bruyère s'attaque bien à une personne, une personnalité type en dénonçant la réalité d'un vice qui masque la vacuité d'un être. On pourrait se demander si l'auteur ne réalise pas également une critique implicite de la société. D'une part, la multiplication des caractères dans cette œuvre dessine, par touches, le portrait d'une société entière. D'autre part, la non- description de la réaction de la société face à ces caractères, et notamment, à celui peint dans ce texte, peut laisser à penser que cette société est complaisante et permet, voire favorise, l'existence de tels vices. [...]
[...] Toutefois, on peut également remarquer que l'auteur s'adresse à ses lecteurs pour les prévenir de la réalité de cet homme, grâce à la mise en scène du salut qui met l'homme dans l'embarras et révèle son absence de mémoire et d'à-propos, puisqu'il doit délibérer en lui-même pour savoir s'il doit répondre. Finalement, la relation de cet homme avec la société est tout à fait étonnante : il n'a pas honte de se parler à lui-même en public et souhaite qu'on l'admire Il n'a donc pas conscience de ce qu'il est vraiment et attend de la société qu'elle le juge tel que lui-même se juge. Il se juge sur sa parure, indique La Bruyère qui clôt son texte comme il l'avait commencé par une animalisation ironique de ce type. [...]
[...] Les Caractères sont avant tout une peinture satirique du temps. La Bruyère y exprime une philosophie pessimiste (l'homme est mauvais) et s'y livre à une satire sociale qui annonce déjà le XVIIIe siècle (l'œuvre de Rousseau notamment) : il y dénonce la misère paysanne, l'injuste répartition des richesses, le règne de l'argent et des titres, le mépris du mérite personnel. Il écrivait dans le seul espoir d'améliorer l'individu en lui faisant prendre conscience de ses défauts. La Bruyère traita les mœurs de son époque. [...]
[...] L'auteur fait une animalisation de l'homme en oiseau, en perroquet qui répète sans vraiment comprendre et donner un sens à ce qu'il dit. Il croit même dire son goût ou expliquer sa pensée. Il se prend pour un héros, un homme sublime ce qui est prouvé à la ligne 10 avec l'insistance sur le mot seul Ce personnage est dupe de sa propre personne mais il n'arrive pas à duper les autres. Il est ignorant de sa nature mais aussi de la nature des hommes qui l'entoure. [...]
[...] En général, les noms propres sont marqués par les italiques : le repérage des extraits est ainsi facilité. Ils sont empruntés aux auteurs antiques et n'éclairent généralement pas le sens des textes. Ménippe est un auteur antique mais n'a aucun lien avec la description. Le XVIIe siècle est une critique des mœurs de la société, en quoi la Bruyère entre t'il dans son siècle par sa critique des Caractères individuels ? Je vais commencé par démontrer que l'homme est un masque orgueilleux, en expliquant son paraître, son apparence, puis la réalité d'un être vide, vain, en insistant sur son être pour finir avec la société et la vanité. [...]
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