Arrias, satire, La Bruyère, discours didactique, défaut, portrait vivant, analyse linéaire, portrait péjoratif, Sethon, portrait de Giton, portrait d'Acis, tonalité ironique
À travers son oeuvre, l'auteur cherche à plaire et instruire le lecteur en se servant d'arguments implicites et explicites. Dans son livre V plus précisément, La Bruyère dénonce le comportement social et les manières de parler des Hommes en société, qui selon lui, ne correspondent pas à l'attitude d'un Honnête Homme.
Dans le fragment neuf, un personnage - Arrias - nous est présenté comme un affabulateur à l'égo démesuré, qui ne peut s'empêcher d'attirer l'attention sur lui. À travers un discours didactique, La Bruyère dresse un portrait péjoratif du comportement d'Arrias, en appuyant ses propos par des procédés spécifiques.
[...] Le portrait vivant du personnage Durant son discours, Arrias se sert de multiples négations qui ont pour objectif de convaincre les autres, tout en s'auto convaincant : « je n'avance », « je raconte rien que je ne sache» (négation lexicale). En outre, il se justifie par un argument ad hominem -Sethon- qu'il utilise également pour persuader son public du lien d'intimité entre eux (grâce à l'adverbe « familièrement ».) Cet exemple d'autorité est suivi de propositions structurées anaphoriquement en « que », comme « que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé » . Ceci crée une image d'accumulation, servant encore une fois à dénoncer le défaut d'Arrias. [...]
[...] Nous pouvons donc nous demander comment La Bruyère dénonce-t-il le caractère d'Arrias ? Premièrement, nous repérerons le principal défaut critiqué par La Bruyère ; puis nous étudierons le portrait vivant du personnage. Finalement, nous verrons de quelle manière l'auteur ridiculise Arrias. Le principal défaut critiqué par La Bruyère Effectivement, l'auteur entre dans le vif du sujet dès le début du fragment, en décrivant le caractère d'Arrias de manière ironique : il utilise un parallélisme à valeur hyperbolique qui met en valeur la vanité du personnage : « a tout lu, a tout vu ». [...]
[...] Les Caractères, fragment neuf - Jean de La Bruyère (1688) - Comment La Bruyère dénonce-t-il le caractère d'Arrias ? Les Caractères est un livre écrit par Jean de La Bruyère et publié en 1688. Cette œuvre est caractérisée par sa structure fragmentée, dans laquelle La Bruyère se permet d'apporter des critiques de la société du 17[ème] siècle, qu'il juge trop superficielle et théâtrale. À travers son œuvre, l'auteur cherche à plaire et instruire le lecteur en se servant d'arguments implicites et explicites. [...]
[...] L'auteur ridiculise Arrias En somme, La Bruyère met fin à ce fragment en marquant une chute du personnage. On peut le voir à l'utilisation du discours direct de Sethon « C'est Sethon à qui vous parlez », qui s'oppose au discours indirect employé préalablement par Arrias. Cette parole rapportée à la fin du texte permet à l'auteur de ridiculiser Arrias, et nous laisse donc avec une image très dévalorisante de celui-ci. En conclusion, cette description aux tonalités ironique et sarcastique propose d'une part un portrait en action qui amuse le lecteur, et d'autre part une morale inculquée de manière implicite, qui nous encourage à adopter un comportement honnête en société. [...]
[...] A partir de la ligne La Bruyère nous fait part du premier défaut d'Arrias. En effet, celui-ci « prend la parole et l'ôte » aux autres hommes à table. Ici, l'écrivain fait allusion aux manières de converser de l'Honnête Homme, qui sont bafouées par Arrias. Arrias est également traité d'affabulateur, et La Bruyère nous le prouve en employant le groupe nominal « cette région lointaine ». Ici, l'adjectif indéfini « lointaine » montre que le locuteur lui-même ne sait pas de quoi il parle. [...]
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