La cantatrice chauve, Eugène Ionesco - Scène IV

Thèmes abordés

La, cantatrice, chauve, Eugène, Ionesco, scène, IV

Résumé du document

Cette scène se situe aux alentours du milieu de La cantatrice chauve d'Eugène Ionesco. Au début de la pièce, les Smith bavardent entre eux et tiennent des propos plutôt incohérents. Leurs raisonnements sont surprenants et ils passent sans transition d'un sujet à un autre. Mary, la bonne, leur annonce la visite d'un couple ami, les Martin. M et Mme Smith quittent la pièce pour aller s'habiller. Mary fait alors entrer les invités, non sans leur reprocher leur retard. Dans cette scène, les Martin qui ne se connaissaient apparemment pas vont constater une série de coïncidences curieuses et finiront par tomber dans les bras l'un de l'autre en découvrant qu'ils sont mari et femme.
Nous étudierons la dimension parodique de cette scène.

Extraits

[...] Martin qui jouent un véritable sketch dans cette scène. Le bouleversement des codes du théâtre est également très présent car Ionesco aimait remettre en cause les formes traditionnelles et enlever la cohérence du réel. A travers cette scène il se moque de la scène de rencontre classique en imaginant une véritable parodie créant une fois de plus un décalage entrainant ce comique si représentatif d'Eugène Ionesco. Il se moque également de la méthode Assimil d'apprentissage de l'anglais car il ne faut pas oublier que le titre de cette pièce aurait été L'anglais sans peine qui était d'ailleurs le slogan d'Assimil, s'il n'y avait pas eu le lapsus du comédien jouant le pompier. [...]

[...] Lecture analytique La cantatrice chauve, Eugène Ionesco (p.55/56) Scène IV Introduction Cette scène se situe aux alentours du milieu de La cantatrice chauve d'Eugène Ionesco. Au début de la pièce, les Smith bavardent entre eux et tiennent des propos plutôt incohérents. Leurs raisonnements sont surprenants et ils passent sans transition d'un sujet à un autre. Mary, la bonne, leur annonce la visite d'un couple ami, les Martin. M et Mme Smith quittent la pièce pour aller s'habiller. Mary fait alors entrer les invités, non sans leur reprocher leur retard. [...]

[...] Nous étudierons la dimension parodique de cette scène. L'humour de l'écriture : L'absurdité des répliques : Dans cette scène les Martin se livrent à un jeu de répliques qui n'a pas vraiment de sens et on n'apprend pas grand chose si ce n'est que les Martin sont mariés mais on pouvait même s'en douter puisqu'ils portent le même nom. Durant cette scène ils vont petit à petit découvrir qu'ils sont originaires de Manchester qu'ils ont pris le même train et qu'ils habitent ensemble, ce qui est totalement absurde puisqu'ils vivent ensemble. [...]

[...] La parodie d'une scène de reconnaissance : La scène IV est en quelques sortes une anti-scène de rencontre, une parodie et tout l'humour de cette scène et de cette pièce repose en parti sur ce décalage. Ionesco se moque ouvertement des scènes de rencontre classiques où de jeunes personnages d'univers plutôt opposé découvrent d'un seul coup par le biais d'un coup de foudre qu'ils sont faits pour vivre ensemble toute leur vie. Ici c'est tout le contraire puisque les Martin sont tout deux plutôt âgés et bourgeois, qu'ils mettent beaucoup de temps avant de se reconnaître, qu'ils se connaissent déjà depuis longtemps puisqu'ils ont une petite fille de deux ans et que l'on verra plus tard dans la pièce qu'ils leur arrivent assez souvent de se chamailler pour un problème absurde. [...]

[...] Un sketch dans la pièce : Cette scène est un véritable sketch et les spectateurs ne peuvent s'empêcher de rire. En effet au début de la scène Mme et M. Martin s'assoient l'un en face de l'autre sans se parler. Ils se sourient, avec timidité. Cette attitude leur donne un côté niais un peu comme deux enfants qui ne se sont jamais rencontrés ce qui créé bien évidemment un décalage puisqu'ils sont âgés et d'une classe sociale plutôt élevée et que donc le spectateur peut s'attendre à ce qu'ils soient un peu moins puérils ; ce décalage humoristique ne peut donc que rendre les spectateurs hilares. [...]