Ce livre est un conte philosophique publié en 1759. Candide ou l'optimisme constitue une riposte (polémique) satirique à la Théodicée de Leibniz, lequel prétendait le mal rationnel et nécessaire car compris dans une stratégie divine "les petits maux préparent un plus grand bien" - stratégie évidemment incompréhensible pour l'homme ? visant à maintenir "le meilleur des mondes possibles" : Candide, à qui son maître Pangloss a inculqué la philosophie optimiste, va donc, une fois chassé du château de Monsieur le Baron, éprouver la validité des théories de Pangloss à l'épreuve de la réalité, laquelle se caractérise comme un déferlement du mal.
[...] Ce présent de narration réactualise le drame, à la manière d'un reportage mais en écrasant toute perspective chronologique, et il empêche la construction du sens (c'est-à-dire la mise en relation des causes (antérieures) et des effets (postérieurs). En grossissant le trait, on pourrait dire que le Mal égalise tout (du drame particulier à la catastrophe collective).
Le Mal a raison du sens.
De plus, ce Mal, perpétuellement présent, prend effet sur une toile de fond (aspect descriptif), celle du calvaire des passagers pendant la tempête qui est déjà marquée par le mal, et qui est à l'imparfait.
[...] Comique : justification de la noyade de Jacques à travers une improbable convergence entre la raison suffisante de la formation de la rade de Lisbonne (universel) et la nécessaire noyade de Jacques qui perd ainsi tout caractère tragique (Tout est enchaîné nécessairement pour la meilleure fin), (plan panoramique / indifférence / acceptation). (...)
[...] En effet, l'épopée va de pair avec l'héroïsme, qu'il sait collectif ou individuel. Or, l'humanité loin d'être héroïque est ici pitoyable : passagers impuissants (les uns, tournis ou mal de mer) (les autres, crédules dans la prière) organisation déplorable personne ne s'entendait le héros anabaptiste ; travaillait un peu (minore) détrôné par le matelot Candide a des velléités, mais n'agit pas les héros (miraculés) sont ramenés sur des planches (seul le mauvais nage commentaires inadaptés de Pangloss et Candide devant le désastre (seul le matelot pense tirer parti de la situation) Dans la convention épique : Les postures ridicules successives de l'anabaptiste et du matelot contribuant à ruiner toute velléité d'héroïsme (devant la tempête devrait se dresser un seul homme, au courage et à la vertu exemplaires qui seul, face aux éléments, et en dépit des assaillants, saurait sauver l'équipage). [...]
[...] A l'inverse, le matelot lui qui n'agit que dans son intérêt, est systématiquement favorisé par le sort. Exposé au même danger que Jacques, il est sauvé par ce dernier (tandis qu'il laisse Jacques sans daigner seulement le regarder Des trois miraculés du naufrage, lui seul nagea heureusement jusqu'au rivage (Pangloss et Candide y furent portés sur une planche). Il envisage cyniquement les bénéfices à tirer du désastre de Lisbonne Il y aura quelque chose à gagner ici L'irrationnel est bel et bien au pouvoir puisque le bon meurt d'avoir été bon, tandis que le mauvais est toujours épargné. [...]
[...] Candide approche. Pangloss l'en empêche. Le vaisseau s'entrouvre, tout périt. La mer s'élève, brise les vaisseaux des tourbillons couvrent les rues les maisons s'écroulent. Ce présent de narration réactualise le drame, à la manière d'un reportage mais en écrasant toute perspective chronologique, et il empêche la construction du sens (c'est-à-dire la mise en relation des causes (antérieures) et des effets (postérieurs). En grossissant le trait, on pourrait dire que le Mal égalise tout (du drame particulier à la catastrophe collective). [...]
[...] Bien évidemment ce choix de cadrage (point de vue) (élargissement resserrement du cadre narratif) n'a rien d'innocent. Il renvoie sans cesse à la philosophie optimiste qui fait fi (se moquer de) de la souffrance physique et morale de l'homme en déclarant la raison universelle supérieure à la raison individuelle, en posant l'harmonie préétablie (l'homme doit accepter son sort puisqu'il participe ainsi à l'harmonie). D'où la collision plaisante entre les deux réactions de Candide et de Pangloss face à la mort de l'anabaptiste. Candide approche . [...]
[...] Candide ou l'optimisme Chapitre 5 : Tempête, naufrage, tremblement de terre, et ce qui advint du docteur Pangloss, de Candide et de l'anabaptiste Jacques Extrait : La moitié des passagers S'écriait Candide. Introduction : Présentation générale de l'œuvre (à orienter selon extrait) : Ce livre est un conte philosophique publié en 1759. Candide ou l'optimisme constitue une riposte (polémique) satirique à la Théodicée de Leibniz, lequel prétendait le mal rationnel et nécessaire car compris dans une stratégie divine les petits maux préparent un plus grand bien - stratégie évidemment incompréhensible pour l'homme visant à maintenir le meilleur des mondes possibles : Candide, à qui son maître Pangloss a inculqué la philosophie optimiste, va donc, une fois chassé du château de Monsieur le Baron , éprouver la validité des théories de Pangloss à l'épreuve de la réalité, laquelle se caractérise comme un déferlement du mal. [...]
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