François Marie Arouet, dit Voltaire, est un des philosophes les plus célèbres du Siècle des Lumières (XVIII) en raison de ses contes philosophiques (Zadig, Micromégas), mais aussi de ses combats menés contre les erreurs judiciaires (affaire Calas). Ainsi, il publie en 1759 "Candide, ou l'optimisme", trois ans après un énorme tremblement de terre ayant ravagé Lisbonne, dans lequel il donne son point de vue sur l'optimisme.
Au début de l'histoire, Candide est chassé du château de Thunder-ten-tronckh en Westphalie à cause de son amour pour Cunégonde, la fille du baron. Au chapitre III, le lecteur assiste à la guerre entre les Abares et les Bulgares dans les yeux de Candide : c'est une focalisation interne. Candide, personnage naïf, assiste à la guerre comme à un spectacle.
[...] L'héroïsme guerrier exposé par la boucherie héroïque ligne 10 est donc une antithèse : il est dénoncé ici comme une fausse valeur. II) Mise en scène de l'horreur de la guerre. Après l'utilisation de l'ironie lors du récit du combat, Voltaire passe à la description des conséquences de la guerre et présente un tableau statique de tous les morts à terre. Le réalisme atroce du vocabulaire met en scène l'horreur, vieillards criblés de coups l femmes égorgées l.18 mamelles sanglantes l.19, filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels l ;19 des cervelles étaient répandues l.22. [...]
[...] Ceux-ci participent donc indirectement au massacre et se rendent complices de la guerre. Voltaire les dénonce aussi dans Le Dictionnaire Philosophique. Il pense que remercier Dieu est une absurdité. Conclusion La guerre est clairement dénoncée ici par une méthode Voltairienne (méthode du sans commentaire), qui privilégie l'ironie comme arme de combat. Il y a également une dénonciation des philosophes optimistes qui sont aveugles et ne voient que le meilleur des mondes Le conte philosophique est donc une enquête sur les idées (optimisme) et les sociétés (satire). [...]
[...] Nous avons vu plus haut que les excès hyperboliques et la gaieté qui ressort du texte n'est en fait que de l'ironie : Voltaire critique la philosophie optimiste. Il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes ligne 13 est une périphrase euphémique qui montre que l'optimisme ne peut pas justifier une telle barbarie, que l'on retrouve de même dans un village voisin : des héros abares l'avaient traité de même l.25. Candide a donc reçu une éducation inefficace pour le jugement. [...]
[...] La guerre se passe ainsi en musique, et nous avons l'impression d'assister à un concert. Cependant, les canons ligne ainsi que l'antithèse formée du rapprochement du mot harmonie ligne 3 et du mot enfer ligne 4 amorcent un renversement subtil dans le déroulement de la guerre. Vient ensuite la succession des opérations militaires, on passe des canons à la mousqueterie ligne puis à la baïonnette ligne 7. Ce passage de l'artillerie la plus lourde à l'artillerie la plus légère, ainsi que la brièveté du récit marquent la bataille vécue comme un chef- d'œuvre dans les yeux de Candide. [...]
[...] "Candide, ou l'optimisme", Voltaire (1759) - chapitre III "Rien n'était si beau . Cunégonde " François Marie Arouet, dit Voltaire, est un des philosophes les plus célèbres du Siècle des Lumières (XVIII) en raison de ses contes philosophiques (Zadig, Micromégas), mais aussi de ses combats menés contre les erreurs judiciaires (affaire Calas). Ainsi, il publie en 1759 Candide, ou l'Optimisme, trois ans après un énorme tremblement de terre ayant ravagé Lisbonne, dans lequel il donne son point de vue sur l'optimisme. [...]
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