Candide ou l'optimisme, Chapitre 3, Le Théâtre de la Guerre, Voltaire, justification de la guerre, dénonciation de la guerre, ironie du passage
Voltaire est un philosophe-écrivain, c'est-à-dire un intellectuel qui représente parfaitement l'engagement philosophique de l'époque. Comme Montesquieu, Diderot, Beaumarchais, Rousseau et bien d'autres, il réagit aux événements dont il est le témoin. Loin de se contenter d'une simple position d'observateur, il nourrit ses œuvres de critiques variées dont on trouve la trace aussi bien dans ses ouvrages théoriques (Traité sur la tolérance, Dictionnaire philosophique portatif...) que dans ses contes (Candide, Zadig, La Princesse de Babylone...).
Le conte porte un titre marqué par la dualité : Candide ou l'optimisme, il oblige le lecteur à s'interroger : est-il convié à suivre les aventures du héros ou à méditer sur l'optimisme ? Pour le philosophe-écrivain, l'objectif fondamental est de diffuser au plus grand nombre les idées nouvelles qui naissent au cours du 18e siècle. Le conte philosophique est un moyen idéal pour ce faire, car c'est une œuvre alliant deux particularités : le conte fournit des éléments séduisants, propres à rendre la lecture plaisante et donc à communiquer la dimension philosophique qui apparaît à travers les critiques faites par l'auteur. Cette double spécificité correspond bien à la volonté qui préside à la rédaction de l'œuvre : plaire et instruire... plaire POUR instruire !
[...] Nous sommes au spectacle ! - insistance sur l'harmonie à travers l'énumération de 4 instruments de musique trompettes fifres hautbois et tambours : c'est un concert ! * La guerre est une nécessité moralement justifiable - A travers le choix des termes utilisés pour désigner les victimes coquins et infectaient le texte justifie le recours à la guerre comme une mesure de salubrité publique ! * La guerre est efficace - une comptabilité effarante, donnée sans aucune émotion : six mille hommes de chaque côté puis de manière plus approximative neuf à dix mille coquins puis quelques milliers d'hommes pour finir par une trentaine de mille âmes de manière de plus en plus désinvolte dans le décompte ! [...]
[...] Ces participes soulignent aussi les actions subies ( souffrances des victimes) - ce champ lexical est accompagné de détails anatomiques horribles qui renforcent l'insupportable de la situation : mamelles sanglantes cervelles bras et jambes coupées et membres palpitants qui étayent l'appellation accusatrice de boucherie ! - enfin l'horreur vient aussi de la souffrance de ceux qui sont encore vivants criaient qu'on achevât de leur donner la mort * la réciprocité des actes de guerre - l'horreur est renforcé par la quasi-impossibilité d'échapper au massacre. [...]
[...] Candide ou l'optimisme : Le Théâtre de la Guerre Chapitre 3 INTRODUCTION utilisable pour tous les extraits du conte . NB : Bien entendu, il s'agit là d'une introduction très (trop détaillée . MAIS VOUS DEVEZ être en mesure de fournir à la demande toutes les précisions qu'elle apporte. situer l'œuvre et l'auteur dans leur époque) Voltaire est un philosophe-écrivain, c'est-à-dire un intellectuel qui représente parfaitement l'engagement philosophique de l'époque. Comme Montesquieu, Diderot, Beaumarchais, Rousseau et bien d'autres, il réagit aux événements dont il est le témoin. [...]
[...] (-->caractériser l'extrait : le théâtre de la guerre identification de l'extrait : donner les axes : 1. la justification de la guerre (présentation de la thèse réfutée) ; 2. la dénonciation de la guerre ; 3. l'ironie voltairienne = une arme efficace Problématique : Comment Voltaire s'y prend-t-il pour dénoncer la guerre ? 1. La justification de la guerre (la thèse réfutée) * Dieu, que la guerre est jolie = le caractère esthétique de la guerre - 4 adjectifs élogieux beau leste brillant et ordonné renforcé par l'adverbe d'intensité si Cette énumération souligne la beauté, l'ordre, l'élégance et la luminosité de la guerre. [...]
[...] Cette double spécificité correspond bien à la volonté qui préside à la rédaction de l'œuvre : plaire et instruire . plaire POUR instruire ! Instruire, voilà bien le maître mot des philosophes des Lumières car ce siècle correspond à une profonde mutation tant politique qu'idéologique. Candide, présenté comme étant l'œuvre d'un auteur allemand, le docteur Ralph , est publié en 1759 : la date a son importance car la deuxième moitié du siècle correspond au déclin de la monarchie d'Ancien Régime et voit apparaître des troubles sociaux, politiques, économiques et intellectuels dont on trouve l'écho dans le texte. [...]
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