Candide, excipit, Voltaire, caractéristiques du dénouement, conte philosophique, fiction orientale, registre merveilleux, Cacambo, Cunégonde, Pangloss, personnages secondaires, illusion du pouvoir, métaphysique, commentaire de texte
En 1759 quand paraît Candide, Voltaire a déjà publié deux contes philosophiques, Zadig en 1747 et Micromégas en 1752 qui ont ouvert la voie d'une certaine vulgarisation de l'esprit philosophique. Candide ou l'optimisme est publié de manière anonyme le 15 janvier 1759. Il est édité ou réimprimé 20 fois, il est traduit en italien et en anglais à 3 reprises. Il est révisé en 1761, particulièrement le chapitre 22, et connaît un succès phénoménal. Mais quelles sont les caractéristiques de ce dénouement ?
[...] Candide applique ces préceptes et tout marche, comme on le voit à travers « petite terre ( ) beaucoup » (sécurité matérielle) et le caractère des personnages évolue positivement. Ce dénouement voit se résoudre tous les problèmes : on retrouve ainsi un équilibre comme dans la situation initiale au terme des péripéties du schéma narratif, avec cependant une évolution des personnages. II. L'évolution des personnages Nous allons désormais nous attarder sur l'évolution des personnages. A. Des rencontres décisives pour le héros Candide Après les rencontres de Martin, de l'homme de goût parisien ou du sénateur vénitien Pococurante qui sont des passeurs, les deux sages achèvent la formation du héros. [...]
[...] Cette morale est également visible à travers des termes mélioratifs comme « louable », « talents » (l.53), « excellente », « très bon » (l.56), « honnête », appliqué à frère Giroflée et qui soulignent que les personnes se rachètent en quelque sorte. Enfin, la leçon finale « il faut cultiver notre jardin » renvoie à une morale de l'action, à la portée de l'homme et refuse métaphysique et politique. Ainsi, cette page apporte une conclusion intellectuelle et morale de Candide. Mûri par l'expérience, libéré des illusions de l'enfance, il réunit dans sa métairie les conditions d'un bonheur limité, mais solide. Sous la conduite de la raison, il peut tenir sur le monde un discours juste et sensé. [...]
[...] Il y'a également l'évocation de mets exotiques (l.27-29) qui renforce le côté oriental. Enfin, l'alternance de dialogue rend ce passage vivant et plaisant. Ces éléments ancrent l'action du dernier chapitre dans un univers lointain et merveilleux. Il s'agit de mettre en scène une fiction orientale plaisante qui suscite l'intérêt du lecteur afin de le disposer à recevoir une morale implicite. Par conséquent, ce passage équivaut presque à un apologue autonome, car c'est un court récit complet qui comporte une leçon (« il y avait »). [...]
[...] La première afin de raisonner des effets et des causes et 10). Il reprend la parole (l.38) avec un discours sur les grandeurs éphémères, le pouvoir (par exemple la logorrhée avec argumentation puisée à la Bible, à l'histoire du monde antique, à l'histoire du monde moderne). Il intervient une ultime fois pour résumer les aventures de Candide (l.57 à 63) pour justifier selon les préceptes le dénouement heureux, mais il n'a plus d'auditoire. Il n'est plus qu'un bavard impénitent que l'on essaie de faire taire. [...]
[...] « Il faut cultiver notre jardin » est une formule controversée, certes une entreprise modeste à ses débuts, mais qui donne un sens et une méthode à leur vie, leurs actions et illustre la certitude de Voltaire que les actes sont préférables aux paroles. Ce passage peut être lu comme la leçon du conte philosophique avec une morale pragmatique face aux mondes illusoires. La baronnie est ainsi associée à l'illusion et l'Eldorado à l'utopie. La métairie, elle, met à l'abri du vice, de l'oisiveté et des vicissitudes. [...]
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