Analyse du passage de L'Eldorado dans Candide de Voltaire.
[...] Voltaire crée ce pays encore mieux que la Vestphalie, ce qui est considérable pour Candide. Voltaire va par la suite, créer une double lecture de son texte : ce que Candide pense, et la vérité c'est à dire ce que le lecteur lit et apprend du texte. Une séparation est crée entre le monde de Candide, et l'Eldorado, avec la phrase nos deux hommes de l'autre monde et nous place, nous lecteur, dans le monde de Candide, avec l'utilisation du pronom personnel : nos La lecture en parallèle commence avec la vision des enfants couverts de brocart d'or tout déchirés ; pour nous, il y a là une antithèse : les brocarts d'or ne peuvent être déchirés, car l'or est rare et cher dans notre pays, et ce qui est cher est précieusement gardé et non abîmé. [...]
[...] Candide, ou l'Optimisme paraît à Genève en janvier 1759. Il est réédité vingt fois du vivant de l'auteur (plus de cinquante aujourd'hui) ce qui en fait un des plus grands succès littéraires français. Voltaire aurait donc trouvé, avec Candide, un moyen de continuer à transmettre les idéaux des Lumières. But d'ailleurs amplement atteint, vu le succès de ce livre qui, au lieu de ne toucher qu'une élite fortunée et cultivée comme le faisait l'Encyclopédie, a touché presque tous les lettrés. [...]
[...] La succession des verbes : "emplissons-le, jetons-nous, laissons-nous", ainsi que le temps utilisé : le futur, et la personne employé : première personne du pluriel : appuie sur la progression, et désigne des actions qu'ils vont accomplir, les unes après les autres, rapidement. Avec la phrase : "si nous ne trouvons pas des choses agréables, nous trouverons des choses nouvelles" Voltaire utilise un chiasme. Le parallèle Agréable/désagréable qui normalement devrait exister, n'est pas présent : Agréable/nouvelles Cette phrase décrit parfaitement le positivisme de Candide. Il est de même pour celle que dit Candide avant de partir : "Allons . [...]
[...] Voltaire utilise une anaphore pour décrire le paysages des bords, avec la répétition du mot tantôt, celui ci appuie sur la diversité des paysages, mais aussi l'idée du temps qui passe, et de la durée du voyage, car beaucoup de paysages défilent : fleuris, arides, unis, escarpés Pour décrire le voyage, Voltaire utilise un scénario romanesque traditionnel ; le naufrage avec leur canot qui se fracasse contre les écueils, ils doivent se traîner de rocher en rocher pendant une lieue entière II) L'utopie Ils entrent dans le nouveaux pays en catastrophe. Et, dès lors, Voltaire commence la description utopique de ce pays. Elargissement de la rivière qui estompent la réalité antérieure, eau, ciel et terre finissent par se confondre : la voûte de roche épouvantable, qui s'élevaient jusqu'au ciel . On se demande si le pays n'est pas un mirage. [...]
[...] Conclusion L'utopie est une représentation d'une réalité idéale et sans défaut. Cela se traduit, dans les écrits, par une abondance (Critias de Platon), une société parfaite (sans inégalité par exemple, comme l' Utopie de Thomas More) ou encore une communauté d'individus vivant heureux et en harmonie (l'abbaye de Thélème, dans Gargantua, de Rabelais). Devant la menace de la censure politique ou religieuse, les auteurs situent l'action dans un monde imaginaire, la lune par exemple (Cyrano de Bergerac, les Etats et empires de la lune), ou montagne inaccessible comme il est le cas avec notre texte, la découverte de l'Eldorado, lieu doté d'une richesse matérielle exceptionnelle. [...]
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