Etude littéraire de l'incipit (l'ouverture) de <em>Candide</em>, de Voltaire. De quelle manière Voltaire nous campe-t-il les différents personnages ? De quelle manière, dès les premières pages réussit-il avec simplicité et concision à attaquer ironiquement l'optimisme ?
[...] Ils l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes. Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s'attirait par là une très grande considération, et faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa fille Cunégonde, âgée de dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère. [...]
[...] Ainsi commence la présentation de Candide. Le narrateur met l'accent sur la correspondance qui existe entre son aspect extérieur sa physionomie et son caractère les mœurs les plus douces mais aussi entre ses qualités intellectuelles et le choix de son nom Candide. L'ambiguïté de certains termes (par exemple simple suggère à la fois la modestie et la naïveté : Candide apparaît comme un jeune homme innocent et crédule, mais pas pour autant dépourvu de jugement. La suite du paragraphe consacre de façon satirique et comique les origines généalogiques de Candide, enfant naturel. [...]
[...] Candide, de Voltaire L'incipit (chapitre premier) Note : ceci est un commentaire d'un passage de l'œuvre. Il est très utile pour les épreuves de français au baccalauréat, surtout si vous devez présenter Candide. En gras et en souligné sont indiqués les passages importants à retenir, même si tout est important dans l'ensemble. Le passage étudié : Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder- ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les moeurs les plus douces. [...]
[...] Sa présentation se fait donc autour de sa situation et de ses biens. Elle insiste sur des signes extérieurs de richesse comme son château, sa tapisserie, sa meute, ses piqueurs, son grand aumônier Les apparences sont celles de la richesse et de la puissance mais une lecture plus attentive nous fait découvrir les distorsions entre réalité et apparences. Le baron n'est en fait qu'un gentilhomme campagnard : il utilise les chiens de ses basses-cours pour la meute, les palefreniers comme piqueurs et le vicaire du village comme grand aumônier ! [...]
[...] La suite du texte, qui parodie la philosophie de Leibniz, le montre bien. L'emploi des superlatifs accentue l'absurdité de cet optimisme. La fin du passage rend compte au discours direct du développement de la philosophie de Pangloss. Caque exemple repose sur une démonstration logique mais absurde, caricaturant la démonstration théologique des causes finales. La logique de la démonstration des liens entre causes et effets est anéantie par l'absence de logiques entre les 2 éléments (ex : la fonction du nez de porter des lunettes et le fait de porter des lunettes On constate que Pangloss, porte-parole de la philosophie de Leibniz, raisonne constamment de façon incohérente et fausse. [...]
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