Cette exécution émane d'une autorité religieuse : l'inquisition. C'est une juridiction datant du Moyen-Age sous autorité papale (du Pape) et qui combat l'hérésie (ce qui va à l'encontre des dogmes catholiques). Elle sévit un peu dans le sud de la France, mais elle eut plus de succès au Portugal et en Espagne. Le choix de l'auteur de placer l'épisode à Lisbonne n'est pas anodin, il représente le désir de viser l'Inquisition et les sentences prononcées par l'Église, les jugements religieux. L'auteur fait aussi référence à l'université de Coïmbre qui est dirigée par des religieux.
[...] A l'époque où Voltaire écrit cette œuvre, l'Inquisition n'existe plus en France. Il ne vise pas seulement l'intolérance religieuse, mais bien toutes les formes d'intolérance. Les inquisiteurs sont appelés sages de façon ironique, c'est antiphrase, décrédibilisant alors ces derniers. La superstition Autodafé / phénomène naturel L'autodafé est présenté ici comme un moyen de combattre le phénomène naturel qu'est le tremblement de terre. Par exemple, des lignes 2 à l'auteur dit : les adages du pays n'avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel autodafé Le tremblement de terre est présenté comme un châtiment divin qui appelle à un acte religieux pour remède, ici le sacrifice. [...]
[...] Un regard extérieur Des détails extérieurs La focalisation externe permet de décrire les choses telles qu'elles sont, c'est alors au lecteur de les interpréter et d'en trouver la signification. Lorsque l'auteur fait la description des costumes, il décrit simplement les symboles sans en donner l'explication, que ses contemporains connaissent (explication des symboles p219). Cela oblige le lecteur à participer activement au texte de Voltaire. Leur sens représente en réalité le sort des personnages puisque ce sont des costumes pour rituels de sacrifice. Cependant, ce sort est tout de même donné ensuite. Un regard naïf C'est le regard de Candide. [...]
[...] Conclusion : Il s'agit d'un texte centré sur l'intolérance religieuse qui commence à mettre des doutes dans l'esprit de Candide. Le thème qu'est l'intolérance religieuse est cher à l'auteur. Voltaire qui était déiste et pour lui, les dogmes religieux ne font que diviser et semer des conflits entre les hommes. Le deuxième thème qui apparait dans cet extrait est celui de la torture. Ce texte relève d'une argumentation indirecte, mais qui aborde des thèmes qu'on retrouve dans d'autres œuvres de Voltaire ou d'autres philosophes, mais de façon plus directe. [...]
[...] Candide, chapitre IV - Voltaire Les personnages sont au Portugal, à Lisbonne et se font arrêter. Voltaire fait référence au tremblement de terre de Lisbonne qui l'a beaucoup marqué, représentant par là un mal physique. Dans ce texte, Voltaire s'attaque à la question religieuse. I Le spectacle d'une exécution Une exécution autodafé qui veut dire acte de foi Cette exécution émane d'une autorité religieuse : l'inquisition. C'est une juridiction datant du Moyen-Age sous autorité papale (du Pape) et qui combat l'hérésie (ce qui va à l'encontre des dogmes catholiques). [...]
[...] A la ligne 12 lorsque l'auteur dit qu'il a écouté ce qui suppose qu'il a été plus actif que d'entendre simplement, mais cela suggère surtout qu'il ne prend pas part au débat. Et les actions étant rapidement présentées montrent bien comment Candide est ballotté par ces événements. L'ironie permet de donner un caractère léger au texte, on n'a pas l'impression d'être devant un spectacle sérieux. Cette légèreté permet à Voltaire de poser sa dénonciation. III Une dénonciation Intolérance religieuse Ellipse des raisons de la culpabilité des accusés. Elle est éludée. [...]
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