Exemple de plan de commentaire littéraire semi-rédigé de l'excipit (Chapitre 30) de Candide de Voltaire. Le passage analysé s'étend de "Il y avait dans le voisinage (...)" à la fin de l'oeuvre.
[...] - Te taire, dit le derviche. - Je me flattais, dit Pangloss, de raisonner un peu avec vous des effets et des causes, du meilleur des mondes possibles, de l'origine du mal, de la nature de l'âme et de l'harmonie préétablie. Le derviche, à ces mots, leur ferma la porte au nez. Pendant cette conversation, la nouvelle s'était répandue qu'on venait d'étrangler à Constantinople deux vizirs du banc et le muphti, et qu'on avait empalé plusieurs de leurs amis. Cette catastrophe faisait partout un grand bruit pendant quelques heures. [...]
[...] Cunégonde était à la vérité bien laide ; mais elle devint une excellente pâtissière ; Paquette broda ; la vieille eut soin du linge. Il n'y eut pas jusqu'à frère Giroflée qui ne rendît service ; il fut un très bon menuisier, et même devint honnête homme ; et Pangloss disait quelquefois à Candide : Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin, si vous n'aviez pas été chassé d'un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l'amour de Mlle Cunégonde, si vous n'aviez pas été mis à l'Inquisition, si vous n'aviez pas couru l'Amérique à pied, si vous n'aviez pas donné un bon coup d'épée au baron, si vous n'aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d'Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches. [...]
[...] Voltaire, Candide, Chapitre XXX, excipit Il y avait dans le voisinage un derviche très fameux, qui passait pour le meilleur philosophe de la Turquie ; ils allèrent le consulter ; Pangloss porta la parole, et lui dit : Maître, nous venons vous prier de nous dire pourquoi un aussi étrange animal que l'homme a été formé. - De quoi te mêles-tu ? dit le derviche, est-ce là ton affaire ? - Mais, mon Révérend Père, dit Candide, il y a horriblement de mal sur la terre. [...]
[...] Ayant dit ces mots, il fit entrer les étrangers dans sa maison : ses deux filles et ses deux fils leur présentèrent plusieurs sortes de sorbets qu'ils faisaient eux-mêmes, du kaïmac piqué d'écorces de cédrat confit, des oranges, des citrons, des limons, des ananas, des pistaches, du café de Moka qui n'était point mêlé avec le mauvais café de Batavia et des îles. Après quoi les deux filles de ce bon musulman parfumèrent les barbes de Candide, de Pangloss et de Martin. Vous devez avoir, dit Candide au Turc, une vaste et magnifique terre ? - Je n'ai que vingt arpents, répondit le Turc ; je les cultive avec mes enfants ; le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice, et le besoin. [...]
[...] Pangloss pose une question plus politique. Toute la petite société à la fin: retour à la métairie où chacun se met à travailler selon ses capacités sauf Pangloss questions autour du bonheur : comment être heureux sur Terre ? Puis dans sa citoyenneté ? Et enfin dans son cadre individuel ? Les différentes leçons: -le derviche lui dit de se taire, être heureux sans se poser de questions, la raison n'est pas capable d'y répondre et donc aucun besoin de s'en occuper. [...]
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