Voltaire, philosophe des Lumières, s'est illustré dans le genre du conte philosophique. Reprenant les invariants du conte, il évite les ennuis et la censure en livrant une satire implicite de la société, du pouvoir royal et des défauts des hommes (...)
[...] Le tableau se fait réaliste afin de sensibiliser le lecteur à la cruauté et à la barbarie de la guerre, cette entreprise infernale comme il la nomme dans le Dictionnaire philosophique. Conclusion Voltaire fait dans ce chapitre de Candide une satire virulente de la guerre, considérée comme une manifestation du mal à l'état pur. La vision idéalisée qu'offrent au peuple les puissants de ce monde n'est qu'une tromperie, que l'ironie voltairienne met à jour. La réalité de la guerre est violente, cruelle, barbare, et Voltaire met son lecteur face aux conséquences de la guerre, afin de lui faire prendre conscience qu'il ne s'agit pas d'une abstraction, mais d'un fléau qu'il dénonce par ailleurs dans l'article Guerre du Dictionnaire philosophique. [...]
[...] Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés. Candide s'enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des Bulgares, et des héros abares l'avaient traité de même. Candide, toujours marchant sur des membres palpitants, ou à travers des ruines, arriva enfin hors du théâtre de la guerre, portant quelques petites provisions dans son bissac, et n'oubliant jamais Mlle Cunégonde. Introduction Voltaire, philosophe des Lumières, s'est illustré dans le genre du conte philosophique. [...]
[...] On remarque aussi que les deux rois font chanter des Te Deum ; la religion apparaît ainsi liée à la guerre. De plus, celle-ci est régie par le droit public : elle obéit à des règles, dont celle de brûler les villages. Ainsi, les rois, les législateurs, les philosophes et les religieux soutiennent la guerre, et celle-ci semble présentée de façon tout à fait positive. Voltaire, dans cette vision idéalisée de la guerre, glisse cependant des indices d'ironie, qui permettent au lecteur de prendre ses distances avec cette représentation. [...]
[...] L'auteur se livre à une comptabilité sans émotion et donne des chiffres : six mille puis neuf à dix mille et enfin quelques milliers d'hommes sont morts, ce qui porte le total à une trentaine de mille âmes L'utilisation des connecteurs temporels ajoute à cette impression d'ordre : d'abord [ ] ensuite [ ] aussi : la guerre est une impressionnante et implacable machine à tuer, à laquelle rien ne semble pouvoir résister. Les euphémismes utilisés pour désigner la mort, comme renversèrent ou ôta du meilleur des mondes permettent aussi de déréaliser les effets de cette belle machinerie. [...]
[...] Voltaire remarque dans le Dictionnaire philosophique, que la même chanson sert pour les mariages et pour les naissances, ainsi que pour les meurtres et ajoute que cela n'est pas pardonnable La guerre apparaît donc comme une entreprise ridicule et inutile, les deux camps étant interchangeables, et les pratiques ayant perdu tout sens. Les effets de la guerre sur les populations civiles L'absurdité de la guerre n'en diminue pas la violence, au contraire. Voltaire met en avant les souffrances des populations civiles, touchées de même dans les deux pays. [...]
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