Selon Madame de Staël, l'intérêt principal des romans est l'analyse des sentiments de l'homme. Pour elle, les romans doivent raconter la réalité de la vie des hommes ou du moins s'en rapprocher le plus, comme elle le dit : « il faut conserver dans les événements assez de vraisemblance pour que l'illusion ne soit point détruite » ligne 2. En effet, les événements doivent être relativement crédibles pour pouvoir y croire. Elle ne voit aucun intérêt dans un roman qui ne se rapproche en rien de la réalité. Pour elle, le roman sert à avouer, à se confesser de tous nos sentiments qui sont parfois des « secrets » ou bien des « faiblesses » qui resteraient cachés au fond de nous-mêmes pour ne pas les dévoiler et se faire juger par les autres (...)
[...] Le point de vue quant à lui est interne mais en fait il est caractérisé comme si c'était un point de vue externe. Nous pouvons le constater par la façon totalement neutre et objective de raconter. Il utilise des généralités, des banalités comme c'est les gens il y a l.16-17 pour favoriser ce point de vue externe. Ainsi le style de l'écriture et l'impression donnée par le personnage nous donnent une sensation d'ambiguïté et de mystère. Même si à première vue le texte paraît banal, on peut déceler une touche de réalité dans le personnage. [...]
[...] Ce texte est plat sans vraiment avoir d'actions, ni de suspens : elle voulait simplement savoir si j'aurais accepté la même proposition venant d'une autre femme la phrase est maussade et paraît juste banale. On retrouve aussi un ton neutre et sec qui n'explique rien. Camus ne justifie pas ou ne commente pas les actions de Meursault, mais se limite juste à décrire son comportement. La mise en scène du dialogue avec des propos non significatifs et la pauvreté de ses dialogues non naturellement donne un aspect monotone. Les propos sont secs et parfois presque inutiles ».Les verbes sont eux-mêmes fades (faire, répondre . ils ne donnent aucune marque d'originalité au texte. [...]
[...] De plus, l'utilisation de généralités sans nuance comme C'est il y a l.16 affaiblit ses propos. Même quand il rapporte le dialogue, il emploie des redondances comme à la ligne 7 Elle se tue ( ) en silence dans cette phrase il répète deux fois l'idée de silence. Meursault ne paraît pas s'impliquer dans la discussion et dans ses propos. Avec toutes ces incohérences, Meursault ne parait pas impliqué ni intéressé dans cette conversation. De plus, l'écriture déstabilisante et désincarnée met également en évidence le côté énigmatique du texte. [...]
[...] Katow, lui aussi, serrait la main, à la limite des larmes, pris par cette pauvre fraternité sans visage, presque sans vraie voix (tous les chuchotements se ressemblent) qui lui était donnée dans cette obscurité contre le plus grand don qu'il eût jamais fait, et qui était peut-être fait en vain. Bien que Souen continuât à chercher, les deux mains restaient unies. L'étreinte devint soudain crispation : Voilà. Ô résurrection ! . Mais : Tu es sûr que ce ne sont pas des cailloux ? demanda l'autre. Il y avait beaucoup de morceaux de plâtre par terre. Donne ! [...]
[...] Pour elle, le roman sert à avouer, à se confesser de tous nos sentiments qui sont parfois des secrets ou bien des faiblesses qui resteraient cachés au fond de nous-même pour ne pas les dévoiler et se faire juger par les autres. Cela permet cependant d'ouvrir son cœur aux autres et dans un second but de mieux se connaître soi-même. La dernière phrase c'est ainsi que les fictions doivent nous expliquer, par nos vertus et nos sentiments, les mystères de notre sort l.24, veut que le roman nous aide à comprendre, à nous renseigner sur notre fonctionnement. [...]
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