Albert Camus (1913-1960) est un écrivain majeur de la première moitié du XXème siècle. Publié en 1947, La Peste est un roman qui lui permet de remporter le prix Nobel de littérature en 1957. Il est bâti comme une tragédie en cinq actes, cinq grandes unités narratives qui se prêtent elles-mêmes à un découpage qui suit la progression dramatique de la maladie. Une brève ouverture situe l'action en avril dans les années 40, à Oran durant la période de l'Algérie française, une ville laide, sans âme, une cité moderne et « ordinaire ». La peste, terrifiante et absurde épidémie venue de nulle part, plonge la ville dans la douleur et oblige les habitants à l'exil ou à la claustration. La cité demeure alors isolée pendant presque une année, hors du monde. Confronté à l'épidémie, le personnage central du roman, le docteur Rieux, est impuissant.
Dans cet extrait, le narrateur décrit le quotidien de la ville pendant l'épidémie.
I- Une ville en état de siège
C'est un narrateur distant et ironique qui va rapporter l'état de guerre dans lequel se trouve la ville d'Oran confrontée à une épidémie de peste. Ainsi, en prenant une certaine distance avec les faits (il parle de lui à la troisième personne : Il se trouve que le narrateur, appelé ailleurs, ne les a pas connus. Et c'est pourquoi il ne peut citer ici que le témoignage de Tarrou, lignes 23 à 25) et en s'appuyant notamment sur le témoignage d'un intervenant de l'histoire, il rend les faits évoqués plus réels (...)
[...] Une ville en état de siège C'est un narrateur distant et ironique qui va rapporter l'état de guerre dans lequel se trouve la ville d'Oran confrontée à une épidémie de peste. Ainsi, en prenant une certaine distance avec les faits (il parle de lui à la troisième personne : Il se trouve que le narrateur, appelé ailleurs, ne les a pas connus. Et c'est pourquoi il ne peut citer ici que le témoignage de Tarrou, lignes 23 à 25) et en s'appuyant notamment sur le témoignage d'un intervenant de l'histoire, il rend les faits évoqués plus réels. [...]
[...] Conclusion À travers la propagation de la peste dans la ville d'Oran, Camus décrit avec précision la séparation des hommes par ce terrible fléau légendaire de l'humanité. Les habitants, devenus méfiants et égoïstes, permettent d'étendre la notion générale d'existence à la terreur, l'exil et la souffrance. L'auteur écrivait que La Peste est un livre qui a comme contenu évident la lutte de la résistance européenne contre le nazisme représentant en cela le mythe du Mal. Du reste, comme lors de la Seconde Guerre mondiale, le roman montrera que la révolte des hommes va naître de leur désespoir et de leur soif de vivre. [...]
[...] - une ville en quarantaine : un lieu de quarantaine (ligne 22). Au total, la description repose sur une métaphore du peuple juif persécuté par le régime du IIIe Reich, coupé des réalités du monde extérieur et d'une information objective, victime de la propagande et de la terreur. La répression À l'intérieur d'Oran, outre l'enfermement des habitants, leur vie subit une répression sanitaire marquée par : - la disparition de l'égalité : si le terme est répété (lignes 7 et celle-ci ne persiste que devant la mort (Il restait, bien entendu, l'égalité irréprochable de la mort, mais de celle-là, personne ne voulait, lignes - les notions antithétiques de l'impartialité efficace (ligne et le jeu normal des égoïsmes (ligne 7). [...]
[...] Albert Camus, La Peste, quatrième partie (Oran en temps d'épidémie). ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Albert Camus (1913-1960) est un écrivain majeur de la première moitié du XXème siècle. Publié en 1947, La Peste est un roman qui lui permet de remporter le prix Nobel de littérature en 1957. Il est bâti comme une tragédie en cinq actes, cinq grandes unités narratives qui se prêtent elles- mêmes à un découpage qui suit la progression dramatique de la maladie. Une brève ouverture situe l'action en avril dans les années 40, à Oran durant la période de l'Algérie française, une ville laide, sans âme, une cité moderne et ordinaire La peste, terrifiante et absurde épidémie venue de nulle part, plonge la ville dans la douleur et oblige les habitants à l'exil ou à la claustration. [...]
[...] Alors que la peste, par l'impartialité efficace qu'elle apportait dans son ministère, aurait dû renforcer l'égalité chez nos concitoyens, par le jeu normal des égoïsmes, au contraire, elle rendait plus aigu dans le cœur des hommes le sentiment de l'injustice. Il restait, bien entendu, l'égalité irréprochable de la mort, mais de celle-là, personne ne voulait. Les pauvres qui 10 souffraient ainsi de la faim, pensaient, avec plus de nostalgie encore, aux villes et aux campagnes voisines, où la vie était libre et où le pain n'était pas cher. Puisqu'on ne pouvait les nourrir suffisamment, ils avaient le sentiment, d'ailleurs peu raisonnable, qu'on aurait dû leur permettre de partir. [...]
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