Commentaire composé de la scène avec l'aumônier issue de L'étranger de Camus. Il est illustré de nombreuses citations du texte.
[...] »p.175) Meursault refuse de se laisser entraîner sur le terrain de Dieu. À l'issue d'une conversation difficile où l'aumônier lui dit qu'il priera pour lui, Meursault explose soudain. Que nous apprend le discours du personnage ? En quoi évolue-il ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps, que Meursault récuse le système de pensée du religieux ; dans un deuxième temps, nous analyserons sa conception de la vie. I Meursault face à l'aumônier, il récuse son système de pensée. [...]
[...] L'étranger, publié en 1942. Ce premier roman de l'auteur attire l'attention sur un nouveau courant de pensée, la philosophie de l'absurde, qui donne une image tragique de l'homme, voué à la solitude et confronté à un univers dépourvu de sens dans lequel il se sent étranger. Situé au chapitre dernier chapitre de la deuxième partie du roman, ce passage en constitue quasiment l'épilogue. Meursault, condamné à mort pour avoir tué un homme, reçoit la visite de l'aumônier. Celui-ci se sert de la mort pour le convertir. [...]
[...] Ce texte qui précède la dernière page de l'étranger est un moment fondamental puisqu'il correspond à la prise de conscience définitive de Meursault. Il rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : même si la vie est absurde et n'a pas le sens que chacun cherche désespérément à lui donner, même si les vies particulières se valent toutes, la vie en tant que telle doit, en revanche, être considérée comme la valeur de référence. Regardée d'un point de vue rétrospectif, la vie de Meursault se trouve totalement légitimée et apparaît comme son bien le plus inaliénable. [...]
[...] Ce qui compte c'est de la vivre dans ce qu'elle a de concret et de terrestre. Dans la formulation qu'il adresse à l'aumônier aucune de ces certitudes ne valaient un cheveu de femme le cheveu de femme et le symbole sensuel de ce que le monde peut offrir à l'homme. Et c'est ce qui résume pour morceaux cette conception toute terrestre de la vie Conclusion : Ainsi nous avons vu comment, de manière violente, Meursault récuse le système de pensée de l'aumônier. Ensuite, nous avons analysé sa conception de la vie. [...]
[...] Il réduit à néant cette certitude de l'aumônier par deux formules : (l.7) aucune de ces certitudes nouvelles un cheveu de femmes et (l.9) il n'était même pas sur d'être en vie puisqu'il vivait comme un mort De même il rejette l'idée de Dieu (l.29) que m'importait son Dieu o l'affirmation très forte de soi. Son discours souligne très fortement l'opposition lui/moi. Dans l'opposition (l.8-11). La redondance des pronoms personnels marque clairement son opposition avec l'aumônier et l'affirmation énergique de soi au terme de l'évolution de Meursault , dans la deuxième partie du roman il est arrivé à une pleine conscience de lui-même et de sa propre vie. Il s'agit d'étudier les certitudes auxquelles il est parvenu. II. [...]
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