La violence de cette tempête évoque pour nous l'orgasme masculin, suite logique de la
masturbation de la scène précédente. Le sable lancé par poignées rappelle les saccades de sperme et les vitres qui l'arrêtent symbolisent l'obstacle qui sépare la femme de la jouissance, obstacle qu'elle franchira dans la suite du récit (...)
[...] A un moment, la femme tente de se rapprocher de son mari mais Marcel remua un peu, comme pour s'éloigner d'elle CAMUS Albert, L'étranger, Paris, Gallimard (Folio, p.34. Ibid. Ibid. Ibid., p.35. CAMUS Albert, L'exil et le royaume, Paris, Gallimard (Le livre de poche, 1679), p.30. [...]
[...] elle haletait et tout se brouillait devant ses yeux. Ibid., p Ibid Ibid. elle tremblait encore de tous ses membres. Mais l'air froid qu'elle avalait par saccades coula bientôt régulièrement en elle, une chaleur timide commença de naître au milieu des frissons. elle tournait avec eux et le même cheminement immobile la réunissait peu à peu à son être le plus profond, où le froid et le désir maintenant se combattaient. la sève montait à nouveau dans son corps qui ne tremblait plus. [...]
[...] réaction du mari; En effet, quoi de plus normal que sa femme se repose sur lui?. La dernière phrase du paragraphe illustre cette hypothèse: Elles (les mains de Marcel) serraient si fortement une petite valise de toile, placée entre ses genoux, qu'elles ne paraissaient pas sentir la course hésitante de la mouche. Ces quelques mots caractérisent très bien l'attitude de Marcel, tellement occupé par ses affaires (représentées ici métaphoriquement par cette valise de toile) qu'il en oublie sa femme et qu'il en ignore ses souffrances. [...]
[...] Dans cette relation, le mariage importait peu tandis qu'ici, il est primordial puisqu'il s'agit d'un remède pour ne pas finir sa vie dans la solitude. Nous avons là deux versions assez subversives de cette union. L'une, celle de L'étranger remet en cause l'institution même et sa nécessité Elle a observé alors que le mariage était une chose grave. J'ai répondu: non tandis que l'autre, celle de La femme adultère, met de côté l'aspect amoureux de la relation Ibid., p.14. Ibid., p.18. Ibid., p.19. CAMUS Albert, L'étranger, Paris, Gallimard (Folio, p.70. [...]
[...] Dans la chambre conjugale, il est omniprésent, significatif de la relation qui unit les deux époux. Les faibles bruits de l'extérieur l'attirent irrémédiablement. Elle veut à tout prix s'échapper, quitter cette atmosphère glaciale pour retrouver la chaleur de son expérience, la sensualité du moment. Cette tentation est pour elle irrésistible. Au moment de se rendormir, l'éternelle question revient: pourquoi était-elle venue? »13. Elle n'a toujours pas de réponse à cette interrogation qui la ronge. Dans son état de semi-sommeil, elle réfléchit et s'interroge à nouveau sur sa relation avec son mari. [...]
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