Meursault est en proie à un malaise qui s'exprime sur plusieurs plans. L'ensemble des modifications physiques et psychologiques qui se produisent vont contribuer à diminuer l'influence initiale du hasard sur les évènements.
La chaleur l'étouffe et semble l'enfermer dans une position d'immobilité qui devient de plus en plus pesante : « J'ai attendu. La brûlure du soleil gagnait mes joues et j'ai senti des gouttes de sueur s'amasser dans mes sourcils ». Seule la mer semble encore s'agiter, puisqu'elle vient « charrie[r] un souffle épais et ardent » (...)
[...] Conclusion Ce passage de l'Etranger marque une rupture dans la narration, mais sert également à introduire une réflexion sur le rôle du hasard et du doute dans le quotidien, mêlés à la fatalité. [...]
[...] Avec ces images, c'est celle de la punition divine qui se dessine. D'ailleurs le narrateur précise : Il m'a semblé que le ciel s'ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu La dimension enfantine L'extrait présente une confrontation avec l'Arabe qui relève beaucoup du jeu. En effet, nous ne sommes pas en présence d'une dispute adulte typique. Ni paroles ni menaces ne sont proférées, et aucune agitation, excitation n'est d'abord perceptible : Dès qu'il m'a vu, il s'est soulevé un peu et a mis la main dans sa poche Meursault se sent presque comme un enfant de par le sentiment de toute- puissance que lui procure la possession d'une arme. [...]
[...] Malgré tout, il était encore assez loin. Peut-être à cause des ombres sur son visage, il avait l'air de rire. J'ai attendu. La brûlure du soleil gagnait mes joues et j'ai senti des gouttes de sueur s'amasser dans mes sourcils. C'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. A cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter, j'ai fait un mouvement en avant. [...]
[...] L'extrait Il était seul. Il reposait sur le dos, les mains sous la nuque, le front dans les ombres du rocher, tout le corps au soleil. Son bleu de chauffe fumait dans la chaleur. J'ai été un peu surpris. Pour moi, c'était une histoire finie et j'étais venu là sans y penser. Dès qu'il m'a vu, il s'est soulevé un peu et a mis la main dans sa poche. Moi, naturellement, j'ai serré le revolver de Raymond dans mon veston. [...]
[...] L'extrait de l'œuvre étudié ici se trouve à la toute fin de la première partie, dans son dernier chapitre. Ce texte met en scène Meursault qui, suite à une altercation sur une plage avec deux Arabes en compagnie de son ami Sintès, retourne sur les lieux de la rencontre. Cette fois, il a un revolver en poche. C'est à cet instant que l'un des Arabes survient par hasard. La scène montre alors comment se mêlent hasard et fatalité dans le cours des évènements. [...]
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