Dans Caligula, Camus revisite l'histoire d'un empereur. Caligula est un homme qui a besoin d'impossible, le monde comme il est ne lui suffit pas. Il oscille entre idéalisme, il voudrait que les choses soient autrement, et réalisme, son pouvoir lui permet de rendre tangible ses idées sur la liberté et le pouvoir. Les patriciens sont les premières victimes de la mise en application de sa philosophie : il fait tuer père, mère, enfant, arbitrairement, les ridiculise en mettant à mal leur orgueil, leur tranquillité et en testant leur courage.
[...] Caligula est un homme qui a besoin d'impossible, le monde comme il est ne lui suffit pas. Il oscille entre idéalisme, il voudrait que les choses soient autrement, et réalisme, son pouvoir lui permet de rendre tangible ses idées sur la liberté et le pouvoir. Les patriciens sont les premières victimes de la mise en application de sa philosophie : il fait tuer père, mère, enfant, arbitrairement, les ridiculise en mettant à mal leur orgueil, leur tranquillité et en testant leur courage. [...]
[...] On retrouve dans le discours d'Hélicon et Caesonia l'idée qu'ils vantent les mérites d'un produit (les mystères divins Jusqu'à ce que Caesonia dise que la représentation va commencer ; leur discours porte sur l'aspect miraculeux de la descente des dieux sur terre, sur le fait que le corps de Caligula (et son règne tout entier) soit béni. Caligula qui a prêté sa forme tout humaine aux dieux est celui grâce à qui il est possible pour les grossiers mortels d'accéder aux mystères divins. Caligula est présenté comme l'égal, voire le supérieur des dieux. Les mystères divins semblent alors se réduire tout entier à la descente de Vénus dans le corps de Caligula. Les impératifs approchez et contemplez ! [...]
[...] Mais pour Caligula, chaque Homme peut jouer les tragédies célestes, devenir dieu. Il reproche à tous ces hommes (c'est) de ne pas croire assez au théâtre (A3s2) ; il semble dire par là que ces hommes ne croient pas assez en un théâtre qu'ils pourraient jouer eux-mêmes, et que pourtant ils semblent croire en celui que jouent les autres. 4-Conclusion L'entreprise de Caligula n'est ni entièrement de se mettre en avant ou de faire reculer les dieux, mais de faire un progrès sur la voie de la puissance et de la liberté (A3s2). [...]
[...] Elle est adressée à un être double. Elle est constituée d'une description parodique de la déesse : Vénus, la déesse de la beauté et de l'amour devient la déesse des douleurs et de la danse ; née des vagues, toute visqueuse et amère dans le sel et l'écume Puis d'une suite de demandes enseigne-nous instruis- nous accorde-nous comble-nous donne Accueille ouvre Enivre-nous qui tendent à faire de l'être Caligula- Vénus (et par glissement Caligula seul) quelqu'un capable d'exaucer ces vœux. [...]
[...] Adorez et donnez votre obole donne à cette cérémonie un aspect profane, ouvertement lucratif que Caligula appuie cyniquement : Adorer, c'est bien, enrichir, c'est mieux Enfin, prosternez-vous répétez cassent l'idée d'une adoration sincère, découlant d'une foi. Ainsi la désacralisation s'effectue autant dans le dispositif scénique que dans le contenu linguistique. L'adhésion des patriciens à ce spectacle reste assez étrange. Cela nous invite à poser la question du pouvoir du théâtre et de la représentation. Nous verrons tout d'abord les particularités de la prière, ainsi que la signification de l'objet Caligula- Vénus. 3-Troubler la métaphysique des dieux La prière faite à Caligula-Vénus est un pastiche. [...]
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