Commentaire de texte : extrait du dialogue entre Caligula et Hélicon.
[...] Les deux se métamorphosent en tyrans qui inspirent crainte et terreur en grandissant. À l'image de la victime innocente et vulnérable dans la jeunesse s'oppose celle du bourreau impassible et impitoyable à l'âge adulte. Dieu de la vigne, du vin et de ses excès dans la mythologie grecque, Dionysos incarne la folie, la démesure, le théâtre et la tragédie. Il naît de Zeus et de la mortelle Sémélé. Deux sens possibles Pour conclure, quel sens peut-on tirer de cet extrait ? [...]
[...] Dans un monologue, l'empereur adresse la parole à son reflet muet qu'il accable, qu'il déteste. Il retrace sa quête de sens, prend acte de son incapacité à trouver la finalité de la vie. Il se méprise d'avoir échoué et d'avoir pensé qu'il valait mieux que les autres. Cette haine le dévore et il ne supporte plus de voir ce reflet qui lui rappelle sa faiblesse et lance un fauteuil dans le miroir à la fois pour détruire cette image qui le hante et pour se soustraire à son propre regard inquisiteur. [...]
[...] Caligula Commentaire Composé - Acte IV Scène 14 Empereur romain d'abord adoubé des Romains, Caligula versa rapidement dans la violence, la cruauté puis la folie. Un personnage que choisit Albert Camus pour aborder un sujet qu'il affectionne particulièrement : l'absurdité de la condition humaine. Ce thème de prédilection domine dans La Peste ou L'Etranger. Caligula se met donc en quête de sens, se confrontant à l'absence de sens du monde, au non-sens de la vie. Il oscille alors entre révolte et abattement, dans un élan final destructeur avant d'être assassiné par des conjurés (comploteurs). [...]
[...] Comme un élève qui n'aurait pas obtenu une bonne note et chercherait à se rassurer en se disant que le reste de la classe n'a pas non plus réussi. Finalement, Caligula n'est pas plus mauvais que les autres. Il est coupable oui, mais les autres aussi. Une seconde émotion se lit entre les lignes de cet extrait. La souffrance tourmente Caligula qui s'agite et se débat. Dans les didascalies, il est hagard, plus calme, puis il s'agenouille et pleure, il tend les mains en implorant, en larmes encore, il crie, bondit, lance un fauteuil puis rie et râle avant de hurler ses dernières paroles. [...]
[...] Il a peur, il est dégoûté par sa déchéance. Il a cherché en vain des réponses à ses questions, au bout du monde et en lui-même . Mais point de réponse pour venir l'apaiser. Il est totalement écrasé par la douleur humaine. Caligula souffre donc moralement ce qui transparaît par une agitation extrême. Caligula à l'image de Dionysos Et cette agitation l'amène finalement à perdre le fil de sa raison. Il s'exclame, se questionne, à coups de points d'interrogation, de points d'exclamation. [...]
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