« Je fus placé à mi-distance entre le soleil et la misère » (l'envers et l'endroit), je passerai sur l'enfance misérable et le talent bien tôt découvert, mais je veux retenir pour commencer cette phrase : la tuberculose, qui se déclare précocement, et qui, avec le sentiment tragique qu'il appelle l'absurde, lui donne un désir désespéré de vivre.
Je citerai aussi cette phrase de Faulkner « Camus disait que le seul rôle véritable de l'homme, né dans un monde absurde, était de vivre d'avoir conscience de sa vie, de sa révolte, de sa liberté. »
Le mot absurde s'impose : effectivement il nous faut resituer Caligula dans l'œuvre de Camus : il fait partie de ce que l'on appelle parfois le cycle des trois absurdes, quoi qu'il en soit Caligula est , associé au malentendu, l'expression dramatique de la négation, comme L'étranger en est la romanesque et Le Mythe de Sisyphe la théorique. La pièce est écrite à partir de 1938 et trouve sa forme définitive en 58.
C'est à tort que l'on dirait que cette pièce est de caractère existentialiste, Camus n'est pas un existentialiste. C'est le génial théoricien de l'absurde. Je renvoie ici au Mythe de Sisyphe et à L'homme révolté, entre autre, à La Chute en particulier.
[...] Cela est origine et fonction de double énonciation. Deux paragraphes construits selon le même schéma. Phrase négative, phrase positive : conclusion logique. Le sens naît notamment dans la récurrence de la logique. L'analyse des temps de cette première partie de l'extrait, et de l'extrait entier d'une façon générale met en évidence que Scipion n'use que du présent quand Caligula use de plusieurs temps et de plusieurs modes. Exemples. La maîtrise du temps est une preuve de la sortie de l'assujettissement à l'absurde Une démonstration philosophique ? [...]
[...] Ce serait une analyse hâtée, partielle et partiale que de voir en Caligula un fou ou même un simple acteur, mais bien un vivant qui se révolte. Conclusion. Caligula est un texte d'idée et ce au sens noble du terme. Développement intégrale de l'idée de l'absurde face à une conception existentialiste en plein développement. Du théâtre, non pas de la pure philo, développement de certains principe du théâtre (Antigone, Hamlet ) Cohérence et légèreté : style vif et prenant. Caligula : l'empereur fou ? [...]
[...] La pièce est écrite à partir de 1938 et trouve sa forme définitive en 58. C'est à tort que l'on dirait que cette pièce est de caractère existentialiste, Camus n'est pas un existentialiste. C'est le génial théoricien de l'absurde. Je renvoie ici au Mythe de Sisyphe et à L'homme révolté, entre autre, à La Chute en particulier. Bref, faut-il que je résume la pièce ? Alors, brièvement et surtout malheureusement schématiquement ! Caligula décide de faire de son règne celui de l'obtention de l'impossible. (p.60 & 62). [...]
[...] Quel est le dieu misérable et lâche comme le cœur humain ? développer). Le semblant de folie semble reprendre le dessus quand l'empereur apparaît comme irrité. Le drapé de toge contraste avec les fumerolles delphiques. Les deux dernières phrases qui semble confiner à l'indolence, sont en fait l'aboutissement de cette ligne de fond de la pièce, l'égalité. La vie de l'empereur est mis sur le même plan que sa pédicure. Enfin la dernière didascalie, plus qu'une transition, nous propose l'intéressant terme d'absorbé. [...]
[...] Mais cet extrait concentre la théorie de la négation. Il s'agit ici de nier une réalité absurde pour faire sens avec sa vie et non pas son être comme nous le reverrons plus tard. Or le destin peut-être considéré dans la scène romaine comme une sorte de synecdoque qui désigne la réalité en son sens. Mais le destin ne peut être compris au sens camusien du terme, Caligula se fait destin car si cette force n'a pas de sens, il se fait elle en usant de l'égalité pour en reproduire le dramatique absurde. [...]
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