Caligula, Albert Camus, portée philosophique, dénouement, violence, monologue introspectif, folie absurde, procédés, figure de style, faux monologue introspectif, violence psychologique, profondeur, pièce de théâtre, roman
Rédigée par Albert Camus en 1938 et publiée pour la première fois en 1944 aux éditions Gallimard, Caligula est une oeuvre éponyme en quatre actes qui raconte la vie d'un tyrannique empereur romain.
Le passage étudié se situe à la toute fin du livre, acte IV, scène 14, et se concentre sur ce que peut attendre le lecteur/spectateur de la pièce : la mort de l'empereur Caligula. On est donc sur le dénouement de l'oeuvre.
[...] Paradoxalement, ce monologue s'adresse à tous. Ce n'est pas une introspection, c'est une déclaration; il est dans une impasse, sa conception de l'existence ne correspond à aucune réalité. Enfin, à la dernière ligne du texte, comme un Phoenix qui renaît de ses cendres, Caligula lance la dernière réplique « je suis encore vivant », c'est une sorte de cris de révolte, il n'accepte pas son destin tragique. La pièce d'Albert Camus est sans doute l'un des plus beaux chef d'oeuvre de littérature, qui met bien en valeur la perversité, la méchanceté et l'impolitesse du personnage principal. [...]
[...] Dans cet extrait, Caligula est comme fou, on assiste ici à une violence psychologique, mis en valeur par le verbe d'action « recommence à parler » l'empereur parle seul à un autre soi-même. De même, les adjectifs « plus basse, plus concentrée » renforcent la dramaturgie. Cela ne ressemble pas au personnage. L'antithèse « si compliqué, si simple » renforce cette violence psychologique , nous faisant apparaître la violence du discours. Dans cette fin de texte, l'auteur veut nous faire ressentir la folie de Caligula par le subjonctif « qui soit à ma mesure » il montre bien la démesure, l'hybris de Caligula. [...]
[...] La ligne cinq est introduite par la périphrase: « des bruits d'arme », qui annonce au lecteur la conjuration dont l'empereur est la victime. Dès lors, Caligula comprend le complot: « innocence qui prépare son triomphe » et, par cette élégie, se fait la victime de l'innocence. Dans cette première partie du texte, on remarque une certaine prise de conscience de Caligula, une sorte d'introspection sous forme de blâme, mis en évidence par le chant lexical de la solitude: « dégoût, méprise, lâcheté ». [...]
[...] Caligula, Acte IV, scène 14 - Albert Camus (1944) - Ce commentaire ne serait-il pas un faux monologue qui s'articule entre folie et philosophie ? Rédigée par Albert Camus en 1938 et publiée pour la première fois en 1944 aux éditions Gallimard, Caligula est une oeuvre éponyme en quatre actes qui raconte la vie d'un tyrannique empereur romain. Le passage étudié se situe à la toute fin du livre, acte IV, scène 14, et se concentre sur ce que peut attendre le lecteur/spectateur de la pièce: la mort de l'empereur Caligula. [...]
[...] Cette pièce est très original car l'auteur réussit à faire passer un message philosophique dans un récit lyrique. Par son oeuvre, Camus à voulu présenter au monde une sorte de monstre, d'ange que chaque humain porte en lui, et qui se réveille si le pouvoir lui est donné. D'où l'importance de ce cris salutaire « je suis encore vivant », vivant en chaque homme mais pas toujours éveillé, pourvu qu'il y reste endormi. [...]
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