Caligula est une pièce d'Albert CAMUS, publiée en 1944, sur la vie d'un empereur romain, célèbre pour sa cruauté, de même qu'un de ses successeurs Néron. La scène 8 illustre tout particulièrement cela en présentant un empereur dont les décisions sont terribles et implacables. Il interroge sur la pratique du pouvoir, son caractère absurde et violent, toujours d'actualité y compris dans un monde où celle-ci est démocratique et où la violence arbitraire est exclue.
[...] Qu'apporte la scène telle que décrite par Albert CAMUS à la réflexion sur le pouvoir et sa pratique ? La scène dénonce les abus de pouvoir de Caligula et a un fort effet sur le spectateur par la réflexion qu'il suscite sur le pouvoir (II). * La scène 8 du premier acte de la pièce Caligula d'Albert CAMUS dénonce les abus de pouvoirs de l'empereur romain qui s'illustrent par la nonchalance de Caligula, l'arbitraire de sa décision et son abominable absurdité. [...]
[...] * La spécificité de cette scène dans la pièce Caligula d'Albert CAMUS est qu'elle met en avant la réflexion de l'auteur sur l'exercice du pouvoir. Il est difficile pour celui qui détient le pouvoir de ne pas céder à la tentation d'en abuser et de s'octroyer plus que ce qui lui a été donné. Le pouvoir offre aussi à Caligula le droit de vie ou de mort sur ses sujets, y compris sur les familles de patriciens. La violence de la scène tient dans la décision prise par Caligula, mais aussi lorsqu'il énonce que gouverner, c'est voler (l.13). [...]
[...] La scène dénonce l'abus de pouvoir de Caligula dont la décision est aberrante et scandaleuse. Caligula refuse la contradiction et semble prendre ses décisions de manière nonchalante. La spécificité de cette scène est également qu'elle a un fort effet sur le spectateur. La scène a un fort effet sur le spectateur pour trois raisons principales : la grande violence et l'impuissance ressentie par le spectateur, les arguments et la réflexion qu'il suscite sur le pouvoir. La scène peut choquer le spectateur par la violence de la décision, son caractère entièrement absurde et l'impuissance des autres personnages qui n'osent pas se rebeller ni même contredire Caligula. [...]
[...] La thèse développée par Caligula est le cœur de la scène lorsqu'il énonce que gouverner, c'est voler (l.13). Il met à égalité ses méthodes meurtrières pour renflouer le Trésor public avec les taxations classiques sur le prix des biens (l.15-16) et tente de valoriser moralement sa méthode comme franche et claire (l.17-18). Caligula présente ses décisions criminelles comme logiques et impartiales (l.20) puisqu'elles découlent de ce qui est attendu de lui pour gouverner l'Empire romain. Caligula pervertit les valeurs humaines, renverse les conventions et choisit des manières odieuses de résoudre les affaires relatives à l'administration de l'État. [...]
[...] Caligula annonce sa sentence alors qu'il se trouve auprès de sa favorite et non auprès de ses conseillers. Il apparaît convaincu, mais nonchalant et non posé et réfléchi. Il décide de l'assassinat et du dépouillement des patriciens après avoir été interpellé par l'Intendant sur l'état du Trésor public. Sa décision n'est pas méditée, mais ressemble davantage à un coup de folie. L'abus de pouvoir vient aussi de l'arbitraire de sa décision. Il rejette toute contradiction arguant que son plan [ ] est génial, ce qui clôt le débat (l. [...]
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