Caligula, Acte I, Scène 7 et 8 - Albert Camus

Thèmes abordés

Caligula, Acte I, Scène 7 et 8, Albert Camus, pièce de théâtre, 1944

Résumé du document

Albert Camus, né en 1913 et mort en 1960 était un philosophe, romancier, dramaturge, journaliste français. Il a gagné un prix Nobel de littérature en 1957, sa réputation est grande dans le monde. Il écrivit des œuvres telles que La Peste, L'étranger et Caligula. Caligula est une pièce de théâtre en 4 actes publiée pour la première fois en mai 1944. Le Caligula historique est connu comme étant une personne folle, un assassin qui avait une liaison avec sa sœur, haineux du sénat, il a fini assassiné. L'histoire du Caligula de Camus commence lorsque sa sœur Drusilla meurt, et celui-ci se rend compte que « Les hommes meurent […] et ne sont pas heureux » (scène I, acte IV). Il se trouve ainsi prisonnier de la tension entre le besoin de sens propre à l'esprit humain et les conditions mêmes de son existence. Dans les scènes VII et VIII, on découvre un Caligula brutal et inquiétant, qui va faire preuve pour exposer ses plans d'une logique insensée à son indentant : il souhaite bouleverser l'économie, et exécuter toutes les personnes de l'empire disposant d'une fortune.

Extraits

[...] Dans un premier temps, nous verrons que la discussion se construit et est dominée principalement par Caligula. Dans un second temps, nous observerons la naissance d'un tyran. A travers ces deux scènes, nous pouvons y trouver un dialogue construit et dominé par l'empereur Caligula. Dès la première réplique, nous pouvons ressentir de nombreux temps d'hésitations marqués par les points de suspension qui mettent tout d'abord en avant une certaine domination hiérarchique entre l'intendant et son maître qui n'est autre que l'empereur Caligula. L'intendant se montre hésitant nous . [...]

[...] (dernière ligne sc VIII), il n'hésite pas à exercer de son pouvoir, même à son intendant qui lui est donc proche pour parvenir à faire passer le message. Tu m'es fidèle, n'est-ce pas ? (l30) Cependant, il faut tout de même remarquer que Catigula, à travers ses exigences, et son image qui se forme, tend parfois à se décrédibiliser par de nombreux paradoxes qui apparaissent au long de ce texte. Il se contredit et remet régulièrement ses propos en questions : l'ordre des exécutions n'a, en effet aucune importance. [...]

[...] Caligula est une pièce de théâtre en 4 actes publiée pour la première fois en mai 1944. Le Caligula historique est connu comme étant une personne folle, un assassin qui avait une liaison avec sa sœur, haineux du sénat, il a fini assassiné. L'histoire du Caligula de Camus commence lorsque sa sœur Drusilla meurt, et celui se rend compte que Les hommes meurent [ ] et ne sont pas heureux (scène acte IV). Il se trouve ainsi prisonnier de la tension entre le besoin de sens propre à l'esprit humain et les conditions mêmes de son existence. [...]

[...] Nous avons donc compris au travers de ces deux scènes que Caligula se montre dès la scène VII entrepreneur et certain de ses futures décisions. Déjà en tête de la hiérarchie, la folie de Caligula se fait ressentir peu à peu jusqu'à laisser place à toutes les valeurs que porte le tyran. En effet, alors que le remaniement du trésor public n'est qu'au stade de projet au début de la scène VII, ce dernier expose un plan qui n'est autre qu'un plan autoritaire et dictatorial, prêt à tout pour contenter ses désirs. [...]

[...] l12, écoute-moi un peu, intendant l33. Le dialogue est aussi rythmé entre les phrases courtes de l'intendant et les plus longues répliques de Caligula qui s'étalent sur plusieurs lignes. Cela montre qu'il est sûr de lui et que, même dans la précipitation, il prend le temps de développer ses idées : Il détient le pouvoir, et le démontre. Tout au long du dialogue, ses répliques seront de plus en plus longues et il finira par une prise de pouvoir absolue D'ailleurs, mon plan, par sa simplicité, est génial, ce qui clôt le débat. [...]