Ekphrasis, parodie, poésie, Rimbaud, Arthur Rimbaud, Vénus, Les Cahiers de Douai, Vénus anadyomène
Le document est une analyse linéaire du poème Vénus anadyomène de Rimbaud.
Le parcours d'Arthur Rimbaud est unique en littérature. Rimbaud a très tôt critiqué ses oeuvres antérieures, or, doté d'une précocité remarquable, il a donné ses premiers cahiers de poésie (les Cahiers de Douai) à un ami pour en faire un recueil à publier. « Vénus anadyomène », écrit par Rimbaud en 1870, appartient à ces Cahiers de Douai. Ici, le mythe de Vénus est détourné, le poète substitue à la déesse de l'amour, la description d'un corps de femme enlaidi et vieilli.
[...] Les Cahiers de Douai, Vénus Anadyomène - Arthur Rimbaud (1870) - Comment Rimbaud va-t-il proposer au lecteur les codes d'une poésie nouvelle à travers une parodie de la Vénus ? Vénus anadyomène, Les Cahiers de Douai , Arthur Rimbaud Introduction : Le parcours d'Arthur Rimbaud est unique en littérature. Rimbaud a très tôt critiqué ses œuvres antérieures, or, doté d'une précocité remarquable, il a donné ses premiers cahiers de poésie (les Cahiers de Douai) à un ami pour en faire un recueil à publier. [...]
[...] Mouvement 2 : immobilisation sur l'échine et les reins / une nouvelle poésie 9 Échine Terme apoétique Animalisation du corps de la femme 9 Sent un goût Synesthésie (association d'éléments sensoriels) Des notations sensorielles qui réfèrent au goût et à l'odorat /vue presque tous les sens 11 Voir à la loupe 10 On Pronom pers. valeur inclusive, désigne poète et lecteur 12 Les reins Sujet Description de haut en bas Gravés adjectif Fait penser à une femme brillante, c'est ironique car elle désigne un tatouage Clara Venus Nom propre prostituée 13 tend / remue C Lex du mouvement Le corps semble être animé par un mouvement instinctif 13 Croupe Nom commun Animalisation / désacralisation 14 Belle hideusement Oxymore trouver la beauté artistique dans des sujets méprisés nouvelle poésie 14 Venus / Anus Rimes embrassées Finis la description de la tête à l'anus provocant iconoclaste (du grec destructeur d'images) , lyrisme de la laideur Conclusion : Le grossissement des traits propose un traitement parodique du topos (thème repris) de la naissance de Vénus, mais le véritable enjeu du poème pour Rimbaud est de proposer une nouvelle voie poétique fondée sur le dépassement des modèles esthétiques, sur la recherche d'un nouveau langage. [...]
[...] Sonnet d'alexandrins Mouvements : EKPHRASIS parodique (description détaillée et vivante d'une œuvre d'art / peinture) les 2 quatrains Immobilisation sur l'échine et les reins / Une NOUVELLE POÉSIE les deux tercets Problématique : Comment Rimbaud va proposer au lecteur les codes d'une poésie nouvelle à travers une parodie de la Vénus ? Mouvement 1 : Ekphrasis parodique VERS CITATIONS PROCÉDÉS INTERPRÉTATION 1 Comme d'un cercueil vert en fer blanc Comparaison Surprise, choc dès le début du poème par rapport au titre (on ne s'y attend pas) 1 Tête Nom commun Description de haut en bas 1-3 Tête / bête Rime croisées Désacraliser l'image de la Vénus 2 Fortement Adv d'intensité Disgrâce / tous les cliches déconstruits relecture très personnelle du mythe 2 Pommadés Adj qualificatif 3 Vielle baignoire GN La conque est devenue une « vielle baignoire » / Vielle / lente / bête / déficits (MST, rides) Lexique dépréciatif Dégradation totale de l'image de Venus par la création d'un univers totalement différent 5 col gras / gris - les larges omoplates Énumération des imperfections physique Liste d'imperfection contraire à la Vénus qui est sans imperfections 6 Court / qui / qui Allitération en « k » Violence / corps qui craque car vieux 5-7 Puis Anaphore Liste, disgrâce 5-8 Les rimes sont embrassées / plus traditionnelle. [...]
[...] Il s'agit d'initier le lecteur avec la « loupe » au déchiffrement d'une poésie nouvelle « belle hideusement ». Il associe le sublime et le laid, le profane et le sacré. Ouverture : Dans son poème Le Crapaud, Tristan Corbière se libère des modèles esthétique établis de l'époque en cherchant à montrer la beauté insoupçonnée du crapaud pour enfin se comparait à celui-ci. La recherche de la beauté insoupçonnée dans ce qui est laid ou profane est le point commun entre le poème de Ribaud et celui de Corbière. [...]
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